Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Blog du Comité
des sans papiers 59

Manifestation 
tous les mercredi
Place de la République 
à Lille, 18 heures 30


Régularisation
de tous les Sans Papiers!

42 rue Bernos
59800 Lille-Fives
csp59@wanadoo.fr

flyer-bonhomme.jpg








Pour commander
"La république à l'école
des Sans Papiers"...
adressez vos chèques
à IDM, 42 rue Bernos
Lille-Fives
(24 euros)















Présentation

Liens

18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 17:13

Coquelles, le 14 avril 2008 11h30…

Les sans papiers arrêtés témoignent : «les policiers de la paf qui nous arrêtent, possèdent un trombinoscope sur lequel on peut voir des photos de grévistes. Les menaces envers CSP 59 et le Porte Parole sont clairement proférées. Le mouvement des sans papiers, disent les policiers doit disparaître. Les Sans Papiers sont à l'origine des embouteillages dans Lille et font du tapage nocturne alors que les gens dorment. Nous avons reçu l'ordre du Préfet de vous envoyer à Toulouse ou Rennes parce qu'à Lille «les juges et les avocats vous libèrent toujours». Finalement, usant de mensonges éhontés comme ils en ont l'habitude, ils nous expédient à Coquelles au motif que le centre rétention de Lesquin est plein. Sur place la réalité était bien plus tragique. Le CRA de Coquelles est plein comme un œuf des sans papiers dont la plupart ne parlent qu'anglais. Une vérification rapide révèle le mensonge policier : le CRA de Lesquin est presque vide. Mais comme disent les policiers, à Coquelles les jugent ne libèrent pas les sans papiers comme à Lille».

 

Coquelles : ce n'est pas un tribunal d'exception, mais ça y ressemble

 

Témoignage d'un soutien: Il faut contourner le commissariat pour y arriver. Pas le moindre affichage comme on en trouve souvent dans les tribunaux. Il n'y a pas de registre d'audience. Impossible de savoir qui passe en audience. Pour cela il faut se rendre au centre de rétention et interroger les sans papiers qui attendent dans l'angoisse leur tour d'audience. Les avocats n'ont aucune raison de se réjouir de leurs conditions de travail. La petite salle qui tient lieu de parloir est squattée par les policiers. Pour s'entretenir avec leurs clients, les avocats doivent se rendre dehors aussitôt escortés par des policiers. Ils sont ici chez eux. Et ils le font sentir par d'incessants va et vient pendant les audiences ou commenter bruyamment leurs exploits.

 

Présidente du tribunal : au service de la justice ou du Préfet ?

 

Alors que la compétence du JLD s'étend d'habitude à décider si une personne interrogée par les policiers, doit être libérée ou détenue, la juge du tribunal de Coquelles ouvre le dossier de Cissé et de Sanoussi et prend la place du représentant du Préfet. Commence un interrogatoire surréaliste sur des questions de vie privée, humiliantes et condescendantes. «De quoi vivez-vous? Pourquoi avez-vous laissé femmes et enfants dans votre pays ? Pourquoi refusez-vous de rentrer dans votre pays ?» Cet acharnement de Madame la juge sur les sans papiers alors que la détention par décision administrative est considérée comme attentatoire aux droits de la personne et fondamentalement anti-démocratique, cache mal ses véritables intentions. La réponse est sans doute dans ces instructions du procureur général de Bordeaux à ses procureurs pour aider au mieux les préfectures à expulser les étrangers. Il leur est demandé d'évoquer avec le préfet les recours possibles «lorsqu'une décision des libertés et de détention lui paraîtrait critiquable». Autrement dit, c'est le préfet qui donne des ordres au procureur. (Canard enchaîné, mercredi 2 avril 2008). Là se trouve la raison fondamentale qui oblige Daniel CANEPA, Préfet de Région, à se tourner vers les JLD aux ordres qu'ils poussent à transformer les situations légales en situations arbitraires. L'acharnement répressif vise surtout à vaincre l'audace et l'intrépidité du CSP59, des anciens grévistes toujours debout, en rangs serrés avec leurs soutiens, prêts pour la marche nationale du 19 avril. Les sans-papiers et leurs soutiens  sauront surmonter avec une inflexible volonté les humiliations, le mépris, la répression, jusqu'à la régularisation conformément aux promesses préfectorales de l'été dernier.

Ils ont une fois de plus triomphé d'une action répressive délocalisée à Coquelles par le Préfet CANEPA débordé par le nombre toujours croissant d'actes de résistance. Ils consolideront les liaisons avec les travailleurs français qui ont montré qu'une véritable solidarité est bien plus qu'une sympathie platonique passive.

 

Le Samedi 19 avril à 14h,

Tous ensemble pour marcher avec les 35 marcheurs de Lille à Seclin où la Mairie et l'UL-CGT nous recevront - Première étape de la marche de Lille à Paris, du 19 avril au 10 mai!

Partager cet article
Repost0

commentaires