Plusieurs centaines de manifestants ce samedi 22 décembre à Lille en solidarité avec les sans papiers grévistes de la faim dont surtout 117 sans papiers des CSP Parisiens au son des djembés qui ont tenu à marquer leur fraternelle solidarité aux sans papiers grévistes de la faim au 51éme jour de leur mouvement de refus de s’alimenter.
Cette belle et grave manifestation s’est déroulée le lendemain d’une expulsion demandée par le prêtre des sans papiers grévistes de la faim de l’Eglise Saint Maurice de Lille, rue de Paris.
En prenant la grave décision de ne pas donner refuge aux grévistes sans papiers en détresse et en demandant l’évacuation le prêtre et sa hiérarchie ont pris la GRAVE RESPONSABILITE de la mise en garde à vue – de 23h le 21 décembre à 19H environ le 22 décembre 2012 – de la mise en détention au CRA de deux grévistes sans papiers de la faim menacés d’expulsion du territoire de ce fait.
Après cela le diocèse de Lille peut dans son communiqué « regretter les opérations coups de poings de certaines organisations qui mettent en danger des personnes, déjà en grande détresse » et espérer que « le dialogue va se poursuivre entre les pouvoirs publics et ces personnes sans papiers sur des solutions qui sont déjà (sic !) en cours ». Qu’à la veille de noël le diocèse de l’Eglise de Saint Maurice puisse écrire une telle monstruosité – se subordonnant de surcroît à la préfecture en parlant de « solution en cours » - est tout simplement offensant pour les catholiques qui croient au message humaniste de l’enfant Jésus !
La fraternité, c’est accueillir les sans papiers grévistes de la faim qui se réfugient dans la maison de Dieu pour demander de l’aide afin que le préfet reconnaisse leur grève de la faim et refuser que des grévistes de la faim soient mis en CRA en vue de l’expulsion du territoire à partir de la liste déposée par le CSP59 en préfecture en vue de la régularisation.
Les sans papiers grévistes de la faim sont installés sur le parvis sous des tentes subissant un déluge d’eau et de froid. LA MAIRIE DE LILLE DOIT METTRE A LEUR DISPOSITION DES TOILETTES afin que les sans papiers grévistes de la faim puissent satisfaire des besoins naturels. Un grand merci aux petits commerçants de la rue de Paris qui leur permettent d’aller au wc, vous faites partie de cette France QUE NOUS AIMONS, CELLE DE LA FRATERNITE DE TOUS LES HUMAINS ET DU VIVRE ENSEMBLE DANS L’EAGLITE DES DROITS.
Le CSP59 demande à l’Eglise de Saint Maurice d’ exiger à la préfecture la libération et la régularisation des deux grévistes de la faim enfermés au CRA de lesquin ;
Le CSP59 demande au préfet de poursuivre l’examen de la liste portée par la grève de la faim en prenant en compte l’existence d’une vraie et réelle grève de la faim ;
Le CSP59 espère qu’à plus de 50 jours de grève de la faim le sens des responsabilités et de l’humanité sur la base de la reconnaissance par l’actuel président de la République que le précédent – M. Sarkozy – dans sa dérive lepénisante à causer de graves tords aux sans papiers qui doivent être réparés. Dans le registre des graves tords, force est de constater OBJECTIVEMENT que les sans papiers et militants du CSP59 ont été VICTIMES D’une INJUSTICE INNOMABLE SOUS L’ERE SARKOZY/CANEPA.
Alors le préfet et le ministre VALS doivent réparer en régularisant tout en respectant l’engagement du président-candidat M. Hollande qui avait dit « pas de régularisation massive, mais cas par cas juste sans arbitraire et avec égalité de traitement ».
Dès que nous recevons le rapport médical des médecins Belges, notamment du professeur de médecine de l’UL Bruxelles que nous enverrons au préfet, au Ministre de l’intérieur, au Premier Ministre et au président Hollande et à toute l’opinion publique pour que personne ne puisse dire un jour : « on ne savait pas ».
Le CSP59 demande une réunion urgente dès ce lundi 24 décembre 2012 avec le préfet du nord pour qu’après les résultats donner le 19 décembre sur la seule base de la circulaire des résultats soient donnés prenant en compte l’existence d’une vraie grève de la faim dans la perspective d’éviter à l’avenir de « tuer l’espoir » qui pousse à une action aussi désespérée que le refus de s’alimenter pour être entendu par les autorités.