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Blog du Comité
des sans papiers 59

Manifestation 
tous les mercredi
Place de la République 
à Lille, 18 heures 30


Régularisation
de tous les Sans Papiers!

42 rue Bernos
59800 Lille-Fives
csp59@wanadoo.fr

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"La république à l'école
des Sans Papiers"...
adressez vos chèques
à IDM, 42 rue Bernos
Lille-Fives
(24 euros)















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9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 17:52

nous-ne-sommes-pas----vendre--C.jpgManifestation  le samedi 22/12/07 
à 14h Place de la République à Lille 
Débat à partir de 16h30 à l’Espace Marx, 6 bis rue Roger Salengro, métro Marbrerie / Avec Ley Gardigal, militant de gauche tchadien. 
Les images des Français et Européens assis à terre, menottés au Tchad ont rappelé à beaucoup de sans papiers noirs, maghrébins, asiatiques et roms des souvenirs choquants d’humiliations. La différence ici est que les étrangers subissent cette honte et cette brutalité au quotidien parce qu’ils, elles sont simplement sans papiers alors que les Français sont accusés « de trafics, de tentatives de vols d’enfants tchadiens ».  L’Arche de Zoé - France enregistrée en préfecture de Paris sous le numéro 05 / 2346 / 00171192 se présente sur son site comme «une association à but non lucratif dédiée aux enfants orphelins». Surfant sur le sentiment humanitaire de certaines familles cherchant à adopter des enfants orphelins, l’Arche de Zoé a lancé «un cri d’alarme» à propos du Darfour en ces termes : «Il faut sauver les enfants du Darfour pendant qu’il est encore temps. Dans quelques mois, ils seront morts !» (www.archedezoe.fr/). On peut comprendre que des familles françaises, à la fois pour des raisons humanitaires, mais aussi parce qu’elles voulaient adopter des enfants orphelins, aient pu en toute bonne foi se laisser abuser par l’Arche de Zoé.  Mais la double identité – Arche de Zoé en France et Children Rescue au Tchad – apparaît comme un élément accablant pour cette association « humanitaire ». En France les enfants volés ont été présentés aux familles candidates à l’adoption comme étant des «enfants du Darfour». Au Tchad les témoignages des parents des enfants éclairent encore plus la tentative de kidnapping : «Sans hésiter, sur une photo publiée en "une" du Monde, Abderhamane Idriss pointe deux visages : celui d'Emilie Lelouch, la compagne d'Eric Breteau, responsable de L'Arche de Zoé, connue ici sous le nom de Children Rescue, et celui d'un blond barbu surnommé "Pépé". Abderhamane en est sûr : ces deux-là sont venus chez lui, à Gilané, lorsqu'il a été question d'envoyer ses trois enfants, Noura, 3 ans, Ibal, 5 ans et Yaya, 6 ans, à l'école d'Adré, à 10 km de sa maison de pisé. Ils ont peu parlé. C'est l'imam du village, très respecté, qui a mené la discussion et a réussi à convaincre Abderhamane, 28 ans, pauvre cultivateur de mil et d'arachide, de donner leur chance à ses trois petits. Ils allaient apprendre le français, l'arabe et, surtout, recevoir une éducation coranique.» (LE MONDE 05.11.07).  Le Président Sarkozy est allé chercher une partie des inculpés par la justice tchadienne avant de déclarer cette monstruosité qui révolte la conscience humaine : «J’irai les chercher quoi qu’ils aient fait». Plusieurs centaines de Français sont emprisonnés à l’extérieur pour divers délits. Jamais un président n’a osé s’adresser ainsi à un Etat et à un peuple souverain. Il n’y a que l’Afrique, les Africains que l’on peut se permettre d’insulter ainsi en toute impunité. Auparavant le dictateur «ami» de la françafrique, Idriss Deby, après son cinéma sur la « fermeté », a retiré contre l’avis des populations concernées le dossier judiciaire au tribunal départemental d’Abéché où l’enlèvement des enfants tchadiens a failli se faire. Après le transfert des inculpés à la capitale, Ndjamena, I. Déby a capitulé en libérant sans enquête ni jugement les présumés «innocents ou coupables» de captures illicites d’enfants en vue d’expatriation.  L’Assemblée Nationale française a aussi résonné d’exigences de «retour de nos concitoyens» sous le prétexte qu’au «Tchad, il n’y a pas de justice». Dans cette illustre Assemblée des représentants du grand peuple français, certains semblaient découvrir ainsi «qu’il n’ y a pas de justice sous la dictature de I. Déby» en oubliant de préciser que cela n’est vrai que pour les Tchadiens, en oubliant de rappeler que ce sont les mirages de l’armée française qui ont bombardé et chassé en avril 2006 les opposants à la dictature qui étaient entrés armés dans la capitale tchadienne pour chasser l’autocrate «ami» et pur produit de la françafrique, en oubliant de signaler que des milliers de sans papiers tchadiens demandeurs d’asile politique sont déboutés parce que jusqu’ici «le Tchad est un pays démocratique où règne le multipartisme».  Cette terrible tentative de rapt d’enfants en terre africaine du Tchad et la terrible chasse aux enfants sans papiers et à leurs parents en France révèlent le deux poids deux mesures et l’incroyable humiliation que les puissants font subir aux faibles en toute impunité. Mais au fait n’est ce pas là la véritable signification honteuse de «l’immigration choisie»?! Immigré(e)s et Français(e)s, travailleurs de toutes origines, citoyens, démocrates nous ne pouvons rester indifférents, nous devons réagir pour faire respecter la seule vraie valeur humaine : «les humains et les peuples naissent libres et égaux en droit et en dignité». Vivent les relations fraternelles, justes, solidaires et vivent l’égalité, le respect mutuel de la dignité entre les peuples! 

Fait à Lille le 08/11/07

 

Signataires : CSP59, Collectif Afrique, Les Indigènes, ATNF, Mémoire Vive, RESF, IDM, Mrap, Awana Africa, Griam, Cordillera.

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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 23:24

Après la grève de la faim, solidarité active avec les sans papiers du CSP59 : Faisons ensemble des actions de Roubaix, Tourcoing, Villeneuve d’Ascq, et Lille, de grands moments de fraternisation et de lutte !

En 1619, dix ans après l'installation de la colonie anglaise des Amériques, quelques Noirs furent débarqués sur les côtes de Jamestown, en Virginie. Une foudre cosmique aurait dû accueillir ce tournant historique mais, comme le déplora Thomas Jefferson : « Le ciel demeura muet».

A cette époque, un chroniqueur laconique nota sans autre commentaire : «Un guerrier hollandais entra nous vendre vingt nègres »: L'esclavage américain venait de commencer.

D'innombrables africaines, arrachés à leur terre furent transportées de l'autre côté de l'Atlantique dans les cales des navires à esclaves.

La comparaison avec la situation des sans papiers aujourd'hui peut paraître excessive. Personne ou presque n'ose aujourd'hui remettre en cause l'humanité des Etrangers en particulier celle des Noirs. L'été dernier, l'opinion a été témoin des traitements dégradants dont ont été l'objet des Noirs et des Maghrébins en grève de la faim pour demander au Préfet leur régularisation conformément aux critères DELARUE. Les humiliations et les cruels sévices physiques et moraux subis pendant 75 jours, les rafles des enfants à la sortie de l'école, les chutes mortelles et les suicides pour échapper à l'expulsion, bien que dramatiques, n'atteignent pas les horreurs de l'esclavage, mais la logique reste identique. Celle du policier qui arrache les perfusions, assène des coups de pieds aux sans papiers inoffensifs, qu'il traite de singes et de branleurs qui brament comme des ânes.   esclavage.jpg

La grève de juillet-août 2007 fût une occasion pour de nombreux soutiens de démontrer leur profond attachement aux valeurs universelles des droits de l'Homme. A Roubaix sur La Place du Travail, à la Bourgogne à Tourcoing, au CHR de Lille, la résistance à l'acharnement policière a été possible grâce à la solidarité active des nombreux soutiens.

Cette solidarité, nous souhaitons qu'elle se poursuive jusqu'à la régularisation pleine et entière des grévistes, des annoncés régularisés qui subissent un chantage préfectoral, à la liste des 12% et des dossiers réexaminés. Elle est non seulement possible mais nécessaire. Possible parce que sans la lutte, les sans papiers n'auraient rien arraché de ce Préfet venu dans le Nord avec pour mission la liquidation du CSP59. Nécessaire, parce qu'elle ouvre des perspectives, pour les victimes des traitements inégalitaires, arbitraires et injustes de la part du Préfet Canepa.

Sur 56 grévistes, 4 sur 13 ont été expulsés dont certains après plus de 70 jours de grève de la faim. Seule notre lutte, notre mobilisation tous ensemble, permettra la réparation d'une telle injustice par leur retour et leur régularisation. Elle permettra le retour de Miloud El Jabri victime ainsi que ses camarades en Guinée et au Maroc d'une expulsion destinée uniquement à donner l'exemple, à faire peur et à terroriser les sans papiers.

Elle permettra le réexamen et la régularisation de la situation des 22 grévistes dont le refus sans cause réelle est destinée à appâter les électeurs du FN à l'approche des municipales.

Elle permettra la régularisation des dossiers en cours d'examen.

Vous avez le droit en tant que citoyen français d'interpeller le Préfet à ce sujet. A vos plumes, citoyens ! Ensemble jusqu'à la régularisation des tous les grévistes !

Fait à Lille le 30 novembre 2007

 

- Rassemblement le dimanche 9 décembre 2007 à 15 heures, Place de l'Eglise Saint Martin, métro Roubaix Grand Place ;

- Manifestation le lundi 10 décembre 2007 à 18 heures à Roubaix-Eurotéléport

- Vendredi 14 décembre 2007, Salle des Acacias-Hellemmes, avec le MRAP et Survie nord, métro Hellemmes ;

- Manifestation samedi 26 janvier 2008 à Tourcoing.

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2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 18:16
 
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27 octobre 2007 6 27 /10 /octobre /2007 11:29
David expulsé...

Nous avons appris ce matin que
David avait été conduit du Centre de Rétention Administrative de Lesquin jusqu'à l'aéroport Charles De Gaulle. Il est probablement arrivé à Tbilissi en Géorgie.
David, c'est ce jeune Géorgien interpellé en décembre 2006 avec Gela, lycéen. David est yéside, il a des cousins, des amis en France, en situation régulière. David a quitté la Géorgie pare qu'il était menacé : sa mère a été assassinée, son père est en prison à la suite d'un simulacre de procès.
David a essayé de se débrouiller seul . Seul, il rempliTsa demande de régularisation. Seul, il a essayé de survivre. Par peur de se montrer, il se tenait éloigné des actions en faveur des sans-papiers.
Aujourd'hui David est en Géorgie..
Nous tenons les autorités géorgiennes responsables de sa vie.

sur FR3 Lille métropole jeudi 25 octobre un sujet sur David.
http://nord-pas-de-calais-picardie.france3.fr/videojt/
Oui, il y a des rafles en France!

apparemment la police prend les quotas à respecter très au sérieux...
Communiqué de presse de la CIMADE :
Cela s 'appelle une RAFLE !!!
Cela vient de se passer cette fin de matinée, entre la rue de la République
et le Cours Gambetta :

Des policiers qui arrêtent les bus systématiquement, qui contrôlent certains
passagers au faciés, c'est à dire qui ressemblent à des étrangers, qui font
descendre, femmes, hommes ,poussette, qui embarquent sans discussion et sans
ménagement, et même violemment comme cette femme (qui pourtant avait des
papiers) qui allait chercher ses enfants à l'école (qui attendent toujours
leur mère dont nous n'avons aucune nouvelles 3 heures après)...

Nous l'avons vu de nos propres yeux puisque nous la CIMADE avons pris des
photos et avons même été controlé et villipendé pour ce fait... Nous avons
appelé le cabinet du Préfet pour lui dire notre émotion devant cette femme
en pleurs qui a assisté à l'embarquement de son amie pourtant en règle.

Cela porte un nom : Une rafle. Tout simplement. Le terme est approprié. Et,
nous ne pouvons même plus mettre des guillemets.

Et, nous ne confondons rien...nous ne faisons pas ici de parallèle entre
1942 et 2007.

Les situations ne sont pas comparables. Rien à voir. Les raflés ne sont pas
envoyés vers l'indicible. Ils disposent encore un peu, de recours d'un état
de droit. Le pouvoir qui a donné ces consignes a été légitimement élu. Etc.

De même que nous n'amalgamons pas, comme un premier réflexe, ce qui revient
de la chasse systématique des étrangers qui a tendance à ce developper :
objectifs chiffrés d'expulsions donnés par le pouvoir à sa police, des
policiers forçant une porte au petit matin, ou encore des convocations-piège
à la préfecture...

Mais n'en déplaise à quiconque... ce à quoi nous avons assisté...et nous en
sommes meurtri que cela se passe en France aujourd'hui...

Cela s'appelle une RAFLE!!!

Afin de faire l'autopsie de cette rafle, la CIMADE lance un appel à témoin.

Tous ceux qui ont assité à ces faits peuvent appeler au tel : 0467065502

Contact : Jean Paul NUNEZ : 0608328413


Nous relayons ici l’appel de nos camarades belge en grève de la faim 
Communiqué de presse
Des médecins alertent : 31 personnes en très grave danger après 36 jours de grève de la faim - Bruxelles, le 25 octobre 2007

Plusieurs de mes collègues médecins et moi-même suivons régulièrement sur le plan médical 31 sans-papiers qui ont entamé une grève de la faim dans un local exigu pour un tel nombre situé sur Evere 1040, 55 rue Georges de Lombaerde. Ils en sont aujourd’hui au 37e jour de jeûne.

En dehors de cas particuliers liés à des caractéristiques de santé personnelles (notamment certains facteurs de risques préalables à la grève de la faim, ce qui était le cas pour plusieurs des grévistes), l’évolution médicale, en cas de jeûne complet, présente une série d’étapes chronologiques qui se succèdent systématiquement. Il est à noter que, globalement, la majorité des grévistes présentaient d’emblée un mauvais état général rendant ces différentes étapes plus rapides et plus sévères, certains en étant à leur 3e grève de la faim en quelques mois.

Voici les étapes de l’évolution médicale :

Sur le plan métabolique, pour assurer l’apport énergétique minimal, de 1200 à 1800 kcal/jour, essentiellement sous forme de glucose :
La première phase, d’habitude assez courte, se caractérise par la consommation des réserves en sucre (glycogène), réserves peu importantes et destinées à faire face à des besoins énergétiques ponctuels.
La deuxième phase correspond à la consommation des graisses (lipides) ; sa durée est très variable et dépend de la masse grasse totale : elle sera donc potentiellement longue chez les obèses, beaucoup plus courte chez les grévistes maigres au départ (ce qui est la situation générale actuelle ici à Evere).
La troisième correspond, elle, à la consommation des protéines, et touche donc les tissus « nobles » de l’organisme, et de manière progressivement irréversible.

Sur le plan clinique :
Les premiers jours sont d’habitude assez bien supportés, malgré la sensation de faim et des spasmes gastriques importants, symptômes qui disparaissent d’habitude après une dizaine de jours.
Ensuite et jusqu’à 3-4 semaines de jeûne, le poids diminue de manière régulière (10-20 kgs en un mois), et plusieurs symptômes pénibles se développent : hypotension avec vertiges surtout en position debout (forçant à la position couchée), bradycardie (cœur lent), diminution de l’activité, des capacités de concentration et de réflexion, fatigue extrême, douleurs musculaires, diminution de la température corporelle, hoquet, crampes abdominales, insomnies, maux de tête.
La phase de maladie apparaît ensuite, avec des dégâts parfois irréversibles : vomissements, ictère (jaunisse), problèmes d’audition et de vision (vue double ou diplopie, hémorragies rétiniennes conduisant à la cécité, mouvements oculaires anormaux puis paralysie), hémorragies des gencives et de tout le tube digestif, lésions cutanées, troubles du comportement et lésions cérébrales.

La dernière phase (terminale), pouvant commencer dès le 40e jour : euphorie, confusion, somnolence, troubles respiratoires et coma, le tout pouvant entraîner la mort en quelques heures.

Il faut noter que d’autres complications peuvent apparaître, de manière non systématique mais parfois très précoce : altération de la fonction rénale, hypertension artérielle, troubles métaboliques (ioniques), convulsions, délire, lésions cérébrales (encéphalopathie de Wernicke), oedèmes de carence, etc.
Actuellement, les grévistes de la faim d’Evere ont dépassé leur 5e semaine de jeûne total, et leur état de santé en témoigne, que ce soit au niveau des symptômes qu’ils présentent, au travers des examens cliniques pratiqués quotidiennement (montrant notamment la perte de poids régulière) ou des dosages sanguins réalisés. Leur évolution est strictement superposable à celle décrite ci-dessus.
De plus, apparaissent depuis quelques jours, de manière progressive, un début d’altération des fonctions cognitives, des manifestations dépressives menant à des positions politiques extrêmes de plus en plus fermes quant à la poursuite du jeûne.  Tout ceci est très probablement renforcé par un effet de groupe, et le peu d’espoir (ou même l’absence d’espoir) de solutions dignes pour eux-mêmes qu’ils entrevoient. Mis au courant hier soir des conséquences de la privation calorique totale et prolongée sur le plan de la santé , ils m’ont exprimé leur détermination collective à continuer « jusqu’au bout » et à ne dorénavant plus appeler d’ambulance.
Survenant après 5 semaines de grève de la faim, cette volonté ne peut qu’entraîner des conséquences critiques, irréversibles et potentiellement mortelles à court ou moyen terme, aucun gréviste de la faim n’ayant jamais survécu plus de 70 jours, la majorité pas plus de 50-60 jours, en fonction de l’état physique de départ.
Tout en respectant la volonté des grévistes, et indépendamment de toute position politique, religieuse ou philosophique, nous tenons, d’un point de vue strictement humanitaire et déontologique, à faire savoir cette situation et à en informer le monde politique et la société civile.
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22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 17:35
Cet instituteur, militant RESF, risque trois ans de prison pour avoir empêché l’expulsion d’un père de famille sans papiers et de ses deux enfants scolarisés à Marseille.
Cet homme est dangereux. Accusé de «violences avec arme par destination», il est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Il a commis son méfait le samedi 11 novembre 2006 à l’aéroport de Marignane en empêchant l’expulsion d’un père de famille sans papiers et de ses deux enfants scolarisés à Marseille. Ce jour-là, ils sont 200 (militants syndicaux, associatifs, politiques, élus) à s’être mobilisés. Mais c’est lui, Florimond Guimard, qui sera placé en garde à vue plus d’un mois après les faits. Le pouvoir en place n’a pas fait les choses au hasard. Ce jeune professeur des écoles, adhérent au SNUipp, est en effet la cheville ouvrière du Réseau Éducation sans frontières (RESF) dans les Bouches-du-Rhône.

«Criminalisation de l’action syndicale»

Il est donc appelé à comparaître ce vendredi à 14 heures devant le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence. Dès 10 heures, plusieurs milliers de personnes sont attendues à la Rotonde, près du fameux cours Mirabeau, pour un rassemblement de soutien au militant. Face à un procès qu’ils jugent «national», les organisateurs veulent promouvoir «une manifestation nationale». Mercredi, les organisations départementales des syndicats CFDT, CGT, FSU, UNSA et Solidaires ont rendu public un communiqué commun dans lequel elles s’élèvent «contre la criminalisation de l’action syndicale. Nous entendons publiquement dire stop, ensemble, à cette chasse aux militants syndicaux, aux dérives autoritaires (…) Lorsqu’un militant est attaqué, diffamé, licencié, emprisonné, c’est en fait le droit de tout salarié qui est bafoué, supprimé».
Le SNUipp a lui aussi vivement réagi : «Après le placement en garde à vue d’une directrice d’école à Paris, cette poursuite judiciaire d’un militant constitue une nouvelle menace vis-à-vis des enseignants, des parents et de tous ceux qui agissent en faveur du droit à l’éducation pour tous les enfants de parents sans papiers.» Tous ont le sentiment qu’avec le cas de Florimond Guimard, le gouvernement veut faire un exemple. «Il veut couper des têtes. Des parents aussi sont victimes de cette criminalisation», assure Marie-Christine Pélissier de la FCPE 13. Un responsable du syndicat Solidaires souligne « le ridicule de l’accusation». «C’est une décision qui a été prise à un autre niveau. À Marignane, il n’y avait pas que les manifestants, les passagers aussi se sont opposés à cette politique inhumaine.»

Il ne devait pas y avoir de poursuites
  
Le 11 novembre 2006, aucune violence n’a en effet été constatée. Seul un policier a écopé d’un jour d’ITT pour un pouce meurtri suite à un choc avec une barrière. Il est reproché à Florimond d’avoir suivi à distance la voiture de police au volant de son propre véhicule transformé, depuis, pour les besoins de la cause gouvernementale, en «arme».
Ce jour-là, «la police et la préfecture s’étaient engagées à ne pas lancer de poursuites, témoigne Jean-Marc Coppola, secrétaire de la fédération du PCF des Bouches-du-Rhône, appelé à la barre comme témoin. L’accord était oral, mais ça compte dans ce pays quand même. C’est bien la preuve qu’il s’agit d’un procès politique». Pour Aminata Diouf, porte-parole des sans-papiers, «être solidaire de la cause des sans-papiers, ce n’est pas être délinquant. Tout ce qui arrive, c’est voulu». Outre une condamnation scandaleuse, l’enseignant risque également une sanction de l’éducation nationale, qui peut aller jusqu’à la radiation, rappelle Jean-François Longo, secrétaire départemental de la FSU.
Face à ce «procès de la solidarité», la mobilisation est allée crescendo. Une pétition a déjà recueilli 10 000 signatures, tandis que 248 personnes ont rempli une attestation de présence à Marignane, le jour de l’expulsion programmée. Une façon pour eux de dire : «Florimond Guimard, c’est moi aussi».

Christophe Deroubaix - L'Huma

Ce 22 octobre 2007, Florimond passe en procès à Aix en Provence pour s'être opposé à l'expulsion d'un parent d'élève.

 

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22 octobre 2007 1 22 /10 /octobre /2007 17:23

article-lyon.jpgUne famille albanaise, en séjour irrégulier, a été arrêtée par les gendarmes ce mardi matin au Centre d’accueil des demandeurs d’asile (Cada) de Fontaines-Saint-Martin, au nord de Lyon, avec l’assistance des sapeurs-pompiers. Trois gendarmes sont venus chercher la famille Ali, et leurs deux enfants de 4 ans et un an et demi, vers 7h, sur réquisition de la préfecture. 
La famille s’est d’abord barricadée dans son appartement avant de menacer de se jeter du 3e étage. Pour intervenir, les gendarmes ont appelé des renforts. Puis fait appel aux pompiers qui ont acheminé une ambulance, une grande échelle et déployé une toile de sauvetage sous la fenêtre. Un équipage d’homme du feu s’est posté face à la fenêtre pour empêcher tout accident, avant que les gendarmes n’enfoncent la porte peu après 10 h. La famille Ali a été conduite au centre de rétention de l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry.
Tentative de défénestration… «Le mari a été menacé de mort dans son pays, un de ses frères a été tué. On travaillait à une nouvelle solution d’hébergement», explique Sylvie, bénévole de RESF (Réseau éducation sans frontière), qui suit cette famille depuis son arrivée au foyer en 2006. 
Déboutée du droit d’asile et invitée à quitter le territoire depuis juillet, la famille Ali était restée à la résidence du Petit Bois, faute d’un autre logement. Son dossier doit être réexaminé en novembre sur «la base d’éléments nouveaux», selon RESF. 
«La présence des pompiers, c’est une sécurisation, liée aux récents accidentsdans ce genre d’intervention», a indiqué la gendarmerie. «Nous ne sommes pas intervenus pour assister les gendarmes. Nous avons répondu à une tentative de défenestration», ont précisé les pompiers. 
(Frédéric Crouzet - Lyon - 20 minutes)

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14 octobre 2007 7 14 /10 /octobre /2007 11:38
De nouvelles photos du concert du dimanche 30 septembre, elles nous viennent de pitinome.

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(www.myspace.com/pitinome )
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13 octobre 2007 6 13 /10 /octobre /2007 22:39

1961 : Le peuple Algérien lutte pour l’indépendance depuis novembre 1954. L’immigration algérienne en France soutient la libération nationale. Un couvre feu est imposé aux seuls algériens. Les travailleurs algériens à l’appel de la Fédération du FLN manifestent en famille pacifiquement. Une répression brutale sanglante s’abat sur les manifestants causant des centaines de mort : «La Seine était rouge de sang». Le Préfet de Paris auteur au nom de l’Etat du massacre s’appelait M. PAPON, celui là même qui dans le cadre de la collaboration avec l’occupant Nazi entre 1940 et 45 s’était livré à la chasse aux résistants et aux juifs.

 

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2007 : Une rafle préfectorale contre les occupants de la Chambre de Commerce Internationale de Lille déclenche la grève de la faim d’une soixantaine de sans papiers. Durant 75 jours les grévistes de la faim sont baladés des Commissariats aux hôpitaux et jetés à la rue, la brigade canine dans les hôpitaux, des perfusions arrachées, des personnels hospitaliers exécutants le diktat préfectoral, des insultes adressées aux sans papiers par certains policiers du genre «vous bramez comme des ânes tous les mercredis», «vous êtes des singes tombés de vos arbres», à ‘Elysée et au Quai d’Orsay un ambassadeur subit le chantage à la mort de grévistes de la faim dont 13 sont expulsés, des conférences de presse du préfet lui même qui jette en pâture des grévistes de la faim présentés faussement comme des «délinquants dangereux», le CSP59 calomnié, diffamé, des associations «humanitaires» bafouant tous les principes et mises au pas, etc. Le Préfet D. CANEPA, ci-devant ex-Secrétaire Général de l’actuel Président SARKOZY à l’époque Ministre de l’Intérieur a décidé par de telles exactions disproportionnées de vaincre les grévistes de la faim, d’écraser le CSP59 et de se débarrasser de l’accord DELARUE qui a permis durant 3 ans une relative paix sociale dans le département du Nord. Au plan national un Ministre HORTEFEUX annonce les quotas de 125.000 arrestations et décisions d’expulsion pour en exécuter 25.000. Résultats : 5 chutes de sans papiers cherchant à échapper aux rafles policières et le décès d’une sans papiers chinoise.

 

1927 : Des lettres de protestations signalent au Préfet de Fréjus un traitement  discriminatoire insupportable de la part de la hiérarchie militaire entre les soldats français et les «tirailleurs» africains. Les soldats ne reçoivent pas le même manger, ni les mêmes vêtements, etc. Le Préfet décide une visite surprise à la caserne des «tirailleurs» africains au moment du repas et constate la véracité des plaintes. Le Préfet décide par décret préfectoral l’égalité de traitement. Ce Préfet s’appelait Jean MOULIN, celui là même qui sera à partir de 1941/42 l’un des fédérateurs de la Résistance au nom du Général DE GAULLE l’homme de l’appel du 18 juin 1940.

 

Trois Préfets, trois attitudes différentes vis à vis des étrangers, de l’immigration à méditer pour combattre le racisme d’Etat et faire vivre le principe fondateur de la République : «les humains naissent libres et égaux en droit et en dignité». Le vivre ensemble dans l’égalité en dépend, c’est le sens du combat du CSP59.

Rassemblement mercredi 17 octobre à 18 heures, Parvis des Droits de l'Homme, place de la République à Lille!

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13 octobre 2007 6 13 /10 /octobre /2007 22:34
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10 octobre 2007 3 10 /10 /octobre /2007 22:59

Mercredi 03 octobre 07 à 18h, Place de la République, la manifestation, redevenue hebdomadaire après avoir été quotidienne durant les 75 jours de grève de la faim, démarre, mais pas de policiers pour régler la circulation. Pourtant la police et les RG sont là comme d’habitude pour demander le programme de la manifestation.

Que cherche le Préfet CANEPA ? Un incident, un accident, une provocation meurtrière d’un automobiliste FN qui lui procurerait le prétexte recherché pour « interdire » la manifestation hebdomadaire du mercredi sous le prétexte fallacieux de « trouble à l’ordre public » ?! Voilà ce qui semble être la réponse de CANEPA, Préfet de région à la fantastique mobilisation populaire, culturelle, musicale des sans papiers et soutiens ce dimanche 30 septembre 07.

En effet, il y a de quoi « énervé » le Préfet, car entre 10.000 et 15.000 participants, une jeunesse bruyamment en musique solidaire des sans papiers et condamnant musicalement le piétinement préfectoral de tout ce qui fait la France, ses traditions humanistes, généreuses, citoyennes, républicaines nées des lumières. Même le climat s’y est mis : toute la semaine il a plu à Lille, le dimanche un beau temps, puis depuis le lundi à nouveau la pluie. Nous savons pas si M. CANEPA est croyant, mais si il l’est alors disons qu’il a la guigne.

Le préfet de malheur persiste et signe dans la fuite en avant en se bouchant les oreilles et les yeux sur l’évidence : hier mardi 02 octobre 07 à 19h 25 un fourgon blanc Citroën et deux fourgonnettes Renault kangoo de la Police de l’Air et des Frontières opèrent devant la bouche du métro Wazemmes. Ils embarquent plusieurs sans papiers après un contrôle au faciès selon des témoins. Un soutien « faciès maghrébin » très actif durant les 75 jours de grève de la faim est reconnu par un « flic » qui lui tient les propos suivants : « Je te reconnais toi, tu as volé les deux pneus neufs » ?! Il lui présente la facture d’achat. Mais les policiers lui collent néanmoins une fiche « d’immobilisation » de son véhicule et 5 amendes dont certaines sont libellées ainsi : « émission de bruit de nature à porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme par sa durée, sa répétition ou son intensité (auto radio) », « émission de fumée corrosive susceptible d’incommoder la population et de compromettre la santé », « pneumatiques différents sur essieu arrière », « partie saillante avant gauche », « partie saillante arrière gauche ». Les policiers se sont même permis d’écrire que le lieu du contrôle de la voiture est la « rue Marcel Hainaut » alors que le soutien en question a été contrôlé pour sa voiture en face du métro de Wazemmes. Précisons aussi que le contrôle technique de la voiture en ce qui concerne la pollution vient d’être effectué, exactement le 20 septembre 07. De deux choses l’une : ou le contrôle technique d’Autovision, rue de Turenne est défaillant ou les policiers font n’importe quoi sur « libérés » qu’ils sont par l’arbitraire autoritaire du Préfet CANEPA et derrière lui la surenchère xénophobe contre l’immigration (avec ou sans papiers) africaine du Ministre HORTEFEUX que l’on peut constater avec l’acharnement ADN rejeté par les Sénateurs Gaullistes après la honteuse adoption par l’Assemblée Nationale. MARIANI le député auteur de « l’amendement ADN » est manifestement un « infiltré FN » dans les rangs de l’UMP.

M. CANEPA, toute honte bue, continue de bafouer tous les principes élémentaires de la République : des annoncés régularisés dans les rencontres mensuelle sont pris en otage et subissent le chantage suivant : « Quittez le CSP59, ne venez plus aux manifestations du mercredi et vous aurez vos papiers ».

 M. CANEPA joue actuellement un jeu dangereux pour la démocratie elle même, pour la République. Une des dispositions lamentables du projet de loi HORTEFEUX veut imposer « l’apprentissage des valeurs et principes de la Républiques » aux demandeurs immigré(e)s de regroupement familial. Or les pratiques illégales, autoritaires, brutales, sans morales, ni loi de la préfecture du Nord pour clandestiniser les sans papiers nécessitent la mise en garde suivante : « penser que certains ne valent pas les autres, c’est le premier pas vers la déshumanisation. La première étape pour effacer l’autre, c’est d’abord de se persuader qu’il est différent. Vous savez c’est très facile d’écraser un insecte. C’est un peu plus dur de tuer un chien, c’est encore plus dur de tuer un homme. Plus on prend l’autre pour un insecte sans importance, plus il est facile de le tuer » (extrait « Des souris en enfer » de Cécile Thibaud publié dans Télérama n°2235 du 11/11/92). M. CANEPA doit redevenir un Préfet « normal » d’une République démocratique « normale ».

Fait à Lille le 03/10/07

 


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