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Blog du Comité
des sans papiers 59

Manifestation 
tous les mercredi
Place de la République 
à Lille, 18 heures 30


Régularisation
de tous les Sans Papiers!

42 rue Bernos
59800 Lille-Fives
csp59@wanadoo.fr

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"La république à l'école
des Sans Papiers"...
adressez vos chèques
à IDM, 42 rue Bernos
Lille-Fives
(24 euros)















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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 19:32

SAMEDI 17 OCTOBRE 2009, SALLE DU GYMNASE A 16H!

Métro République, Place Sébastopol, Rue des Postes

Conférence – débat animée par Alger Républicain, 1er journal progressiste algérien, Suivie du film « les frères des frères » et un hommage à JEANSON « porteur de valise » décédé récemment...

  

Le 17 octobre 1961 des milliers de travailleurs immigré(e)s Algériens manifestaient pacifiquement pour dire non à la guerre coloniale française en Algérie. L’Etat français avait décidé un couvre feu interdisant toute manifestation contre cette guerre qui a causé 1 million 500 milles morts algériens. Ils étaient des milliers, des dizaines de milliers, hommes, femmes, enfants, en famille à marcher dans les rues de Paris sans se douter de la barbarie qui allaient s’abattre sur eux. La répression sauvage et macabre abattu par la Préfecture dirigée par le Préfet Papon, ce vichyste collabo des occupants nazis, montrait que l’origine, la couleur de la peau, le faciès, la religion, le statut « d’étranger » demeurent aux yeux de certains gouvernants les critères racistes pour diviser le monde du travail. Ce pogrom raciste d’Etat reste une des tâches les plus sombres de l’histoire de France. « La seine était rouge du sang » des manifestants Algériens disent certains écrits, mais jusqu’ici l’Etat français refuse de dire exactement combien « d’immigré(e)s » ont été assassinés.

Si hier les travailleurs immigré(e)s étaient discriminés pour les intérêts coloniaux des patrons français, aujourd’hui des jeunes meurent entre les mains de policiers, des cimetières musulmans sont profanés, aujourd’hui c’est la chasse à l’étranger travailleur sans papiers pour le maintenir dans les griffes de l’esclavage moderne du travail clandestin organisé par les patrons fraudeurs du fisc, aujourd’hui c’est l’instrumentalisation électoraliste raciste du thème de l’immigration, des sans papiers désignés comme bouc-émissaires de « l’insécurité, de la toxicomanie, de la délinquance », aujourd’hui c’est la politique des quotas et chiffres d’expulsion, c’est l’origine, la culture africaine, asiatique et sud-américaine, la religion musulmane, la couleur de la peau, le faciès des immigrants qui sont identifiés comme des « menaces pour l’identité nationale française » dans un processus de « communautarisation » à peine voilée de la société en crise dont le symbole honteux est la création du « ministère de l’identité nationale ». Hortefeux a tout simplement fait un lapsus révélateur : « quand il y a un, pas de problème, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ». Besson vient de lancer la campagne électorale des régionales en raflant les réfugiés afghans et Irakiens de Calais chassés de chez eux par la guerre.  

Les mouvements sociaux, les structures auto-organisées de l’immigration sont marginalisées, exclues et persécutées parce qu’il n’est pas concevable pour le pouvoir d’Etat raciste que l’immigration soit reconnue dans ses droits citoyens, dans son droit de constituer un contre pouvoir reconnu dans une démocratie qui se respecte. La répression contre et l’exclusion du CSP59 illustre parfaitement depuis le 15 juin 2007 ce constat objectif.

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 19:08


Intervention du porte parole du CSP59 au rassemblement organisé samedi 26 septembre 2009 devant l'usine Continental Clairoix en soutien aux camarades condamnés par la justice de classe: Patrons voyous, répression antiouvrière, chasse aux sans papiers, chasse aux syndicalistes; avec ou sans papiers, même combat de tous les travailleurs!

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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 15:57

C’est à nouveau les tueries en Guinée plus qu’en janvier/février 2007. Les chiffres grimpent officiellement à plus de 200 morts et 11200 blessés. L’Armée a tiré sans sommation sur des milliers de manifestants pacifiques réunis dans le stade du 28 septembre pour exiger à la junte militaire qu’elle organise des élections sans participation de l’actuel Chef d’Etat conformément à sa propre promesse lors de son accession par coup d’état au pouvoir.

M. KOUCHNER a déclaré que la « /France suspend sa coopération, notamment militaire avec la Guinée/ ». Le Chef de la junte militaire a déclaré que son armée «/est incontrôlable/ » alors que c’est le reniement de son engagement de rendre le pouvoir au civil qui est à l’origine du meeting pacifique de protestation. Lors de la proclamation de sa candidature Dadis Camara a dit « /comment partir après seulement un an de pouvoir/ » ? Et en écho, Balkany, député UMP, qui apparaît comme le Foccart de Sarkozy, avait fait savoir, selon le Canard Enchaîné, que « Dadis Camara, c’est notre candidat/ ». Voilà que les manigances de la Françafrique, après les tueries au Gabon, se soldent à nouveau par un massacre en plein jour et devant l’opinion mondiale.

Le 27 décembre 2008, nous écrivions à l’occasion du décès du dictateur L. Conté : « Tout le long de l’année 2007 plusieurs révoltes syndicales et populaires, soldées par des dizaines de morts, ont contraint à de multiples remaniements ministériels du régime militaire du dictateur Lansana Conté. Chaque rébellion populaire réprimée a aussi charrié son lot d’émigration vers d’autres pays africains et une minorité bien sûr a pu arriver en Europe, notamment en France, ex-puissance coloniale dont les Multinationales pillent les richesses minières et agricoles de la Guinée. C’est le cas de la région de Boké/Fria où s’opère l’exploitation des mines de bauxite par des compagnies françaises dont Pechiney, notamment. La bauxite a chassé les paysans de leurs terres sans les embaucher. L’exode rural va faire grossir les villes, la capitale Conakry, avec des bidonvilles en cartons et matériaux de fortune sans aucune infrastructure viable. Une partie de ces miséreux va tenter l’émigration vers d’autres régions africaines et une infime minorité va parvenir à franchir les murs, les barbelés de l’Europe forteresse et de la France barricadée. Tel est le processus « invisible » qui alimente le flot des migrations. Telle est la réalité de l’émigration subie par les peuples des pays opprimés et pillés par la mondialisation capitaliste prédatrice ».

Ce pillage éhonté qui provoque l’émigration subie en Afrique est confirmé ainsi sur le site de Bolloré Africa Logistic où on peut lire : « Richement doté de minéraux, la Guinée possède plus de 25 milliards de tonnes métriques de bauxite. De plus, la richesse minérale de la Guinée inclut plus de 4 milliards de tonnes de minerai de fer de haute qualité, des dépôts significatifs de diamant et d'or et des quantités indéterminées d'uranium. La Guinée a un potentiel considérable pour une croissance dans les secteurs agricoles et de pêche. Le sol, l'eau et des conditions climatiques fournissent des occasions pour l'agriculture irriguée à grande échelle et l'industrie agro. Les possibilités pour des activités d'investissements et commerciales existent dans tous ces secteurs ».

Le cynisme réside dans ce fait incontestable : les guinéens expulsés de leur pays par cette spoliation et par ce que l’on ne peut appeler autrement que la dictature militaire Françafricaine sont aussi ré-expulsés de France par la politique de chasse à l’étranger de Sarko/Hortefeux/Besson. Telle est la triste vérité que révèle Kouchner quand il parle de « /la coopération Française, la coopération militaire française/ ».

Le CSP59 rappelle qu’en 2007, M. CANEPA actuel Préfet du Grand Paris, Préfet qui s’est auto-nommé Préfet du nord selon ses propres dires avait provoqué une grève de la faim puis déclenché une véritable répression contre les grévistes de la faim, les avait traîné de la rue aux hôpitaux et aux commissariats durant un mois, les avait dispersé dans différentes Préfectures comme vient de le faire Besson pour les Afghans raflés à Calais, l’Elysée avait fait venir l’Ambassadrice de Guinée pour menacer disant que les grévistes pouvaient mourir, avait organisé des arrestations ethniquement ciblées de sans papiers, des tentatives illégales d’expulsion, une campagne de salissage du CSP59 avant de l’expulser des rencontres mensuelles. Rappelons que c’est aussi le contexte dans lequel s’est faite l’arrestation et la mise en garde à vue par deux fois avec accusation grave de corruption du coordinateur de la commission juridique, puis le vol et le saccage du local du CSP59.

Ce que le monde entier voit aujourd’hui sévir en Guinée n’est en réalité que la confirmation de nos dires répétés depuis 2007 contre l’aveuglement et la surdité hypocrite du pouvoir préfectoral au plan local et du gouvernement Hortefeux/Besson au plan national. Le CSP59 réitère la revendication du respect du droit à l’asile politique par la France et la régularisation pour les grévistes de la faim Marocains et Guinéens, y compris les expulsés de 2007, des Marcheurs de Lille à Paris de 2008, des marcheurs de Maubeuge à Lille de 2009 et de la communiste Népalaise SHOVA GAJUREL illégalement expulsée en Belgique et de retour en France.

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23 septembre 2009 3 23 /09 /septembre /2009 17:40

Déclaration du CNSP

"Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes",
voilà les propos du délit flagrant du Ministre de l’Intérieur. Surfant jusqu’ici sur l’instrumentalisation médiatique de « la France ne peut accueillir toute la misère du monde », de « l’insécurité de la délinquance, de l’incivisme, de la toxicomanie des banlieues », de l’amalgame « l’islamisme intégriste et musulman », Sarkozy et son équipe au pouvoir ont construit un discours politique sur la « racaille à karchériser », sur « l’immigration choisie », sur « l’identité nationale menacée » pour rallier l’électorat FN qui avait permis à Le Pen d’arriver au second tour à l’élection présidentielle de 2002.

La maladie raciste par phénomène de contagion endémique s’est propagée dans le corps non vacciné d’une droite obsédée par son ambition de garder coûte que coûte l’électorat d’extrême droite. Les atteintes liberticides et la politique de répression brutale et raciste sont devenues courantes : la chasse à l’humain étranger organisée et planifiée en fixant  des quotas préfectoraux annuels et quotas ethniques; des expulsions médiatisées avec des annonces médiatisées de chiffres d’expulsions à atteindre, expulsions qui coûtent de plus en plus chers aux contribuables, y compris sans papiers ; des étrangers sans papiers pour échapper à la police se tuent en se jetant dans des eaux ou de plusieurs étages; des préfectures, service public, sont transformées en souricières, des arrestations à domicile après filature et traque; des arrestations d’enfants à l’école dont les chaises sont laissées vides en guise de protestation; des cimetières musulmans sont souillés par des croix nazis et des inscriptions islamophobes, antisémites et racistes; un Ministère qui porte le nom de « Ministère de l’identité nationale » désignant hypocritement un « ennemi intérieur » musulman, immigré, sans papiers; le 18 juin, date de fierté nationale française, est souillée par un vote du parlement européen qui fait de l’UE une prison pour étrangers, y compris pour les enfants; des Présidents d’Amérique du Sud, Chavez, Corréa, Morales, du Venezuela, de l’Equateur et de Bolivie, protestent contre cette européanisation des racismes des Etats européens; une révolte des victimes de l’arbitraire de la chasse à l’étranger met le feu aux CRA au risque d’un suicide collectif; une préfecture, dirigée par Canepa un Préfet ex-directeur de Cabinet de Sarkozy, est condamnée en première instance à une amende de 800 euros pour tentative illégale d’expulsion; le refus raciste des préfectures de continuer à reconnaître les CSP comme interlocuteur; la destruction de Sangatte et la brutale rafle dans la « jungle » de Calais de 278 réfugiés, notamment d’enfants Afghans fuyant la guerre coloniale des armées occidentales dans leur pays; Ces forfaits racistes de plus en plus brutaux et violents n’empêchent pourtant pas la reprise du processus de la « préférence de l’original (FN) à la copie (UMP) » comme semble le montrer le score de plus de 40% de la liste FN lors de l’élection locale de Hénin-Beaumont. Les dégâts sociaux de la paupérisation, des licenciements, des fermetures de boîtes, du chômage vont accentuer le retour de l’électorat raciste vers l’extrême droite et la politique raciste du pouvoir Sarkosiste va crédibiliser encore plus les thèses Lepéniste. N’est-on pas tout simplement entrain de revivre les politiques racistes du pouvoir politique en France après la crise de 1929 qui ont préparé l’avènement du Pétainisme lors de la seconde guerre antifasciste ? Sarkozy/Hortefeux/Besson n’ont fait que dépoussiérer les reliques racistes d’avant guerre sur le thème « un c’est bon, plusieurs, c’est dangereux » comme on peut le lire dans le « Salut public » de Lyon en 1921 : « une autre conséquence grave de notre stérilité, c’est l’invasion croissante des étrangers. Tout naturellement, en effet, les vides qui se créent tendent à se combler sous la poussée des populations plus denses vivant à la périphérie de notre pays. (…) Le résultat en est une altération progressive du sang français par des éléments hétérogènes qui ne cessent d’affluer de tous les points de l’horizon (…). Le nombre des étrangers depuis 1850 marque un progrès exactement proportionnel à la marche de notre natalité, à mesure que celle-ci s’abaisse, leur chiffre grandit. ( … ) Depuis un demi-siècle (…) la France est de plus en plus envahie par les peuples méridionaux. ( … ) dans vingt ans, les pays de la Garonne dévastés par la dépopulation seront en voie très avancés d’hispanisation, et les courses de taureaux y fleuriront comme à Séville ou Saint Sébastien, sans autre recours, pour les âmes sensibles, que le regret de la Douce France » (Monde Diplomatique, août 1986).

Fait à Paris le 23/09/09

    

Tous à la manifestation du samedi 10 octobre 09 à 14h, départ du Ministère de la Régularisation de tous les sans papiers,

14 de la rue Baudelique Paris 18ème

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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 16:11

Depuis quelques minutes des centaines de CRS expulsent les sans papiers de "jungle" de Calais.

La très grande majorité d'entre eux ne sont pas expulsables.

Ces hommes, ces femmes, ces mineurs, ont dut quitter leurs pays en guerre.

Aucun état européens ne veut leur offrir l'asile politique, asile dont ils et elles ont droit en toute logique.

Ainsi l'état français, les états européens, en feront des "ni-ni", c'est à dire ni expulsables, ni régularisables!

Les expulser de ce lieu c'est les remettre dans l'ombre, comme des milliers de sans papiers en France. Dans l'ombre à la merci des patrons négriers et des marchands de sommeil!

Les expulser de "la jungle" de Calais, c'est les expulser d'un lieu où ils ont pu se "réfugier"!

Les expulser de ce lieu ne changera rien, sinon les disperser!

Cette opération politico médiatique ne sert qu'à flatter l'opinion xénophobe de ce pays, pays berceau des Droits de l'Homme!!

 

Le CSP59 appelle à un rassemblement ce soir, mardi, à 19h, place de la République, parvis des Droits de l'Homme, à Lille, et appelle à se rassembler partout où cela est possible.

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16 septembre 2009 3 16 /09 /septembre /2009 21:56

Combien savent aujourd’hui que Maurice TITRAN est un ami du CSP59 ? Que le Professeur/Chercheur en pédiatrie, d’abord avec une canne puis sur une chaise roulante, a tenu par deux fois à s’associer au combat légitime des sans papiers à la MNE et au CHR ? Que ce précurseur de la médecine du peuple au service du peuple s’est engagé aux côtés du CSP59 contre la répression raciste de l’Etat au service d’un patronat négrier et fraudeur du travail clandestin ?

Oui c’est dans la douleur que le CSP59 vient d’apprendre le décès ce 12 septembre 2009 de notre regretté « Docteur TITRAN » comme on aimait l’appeler affectueusement alors que nos pensées étaient accaparées par le souvenir du décès de notre camarade Romain BINAZON le 10 septembre 2004.

Grand Monsieur de combats liés à la santé publique, celle des démunis, grand chercheur pédiatre et psychiatre, grand humaniste qui prenait en compte la santé à la fois sur le plan technique et sur le plan social, Professeur TITRAN, dans la lignée de Léon Schwarzenberg, autre grand Professeur et ami du CSP59, respectait et admirait l’auto-organisation des sans papiers se prenant en charge et luttant avec dignité pour le droit à la régularisation.

C’est à ce GRAND MONSIEUR, NOTRE AMI QUE NOUS RENDONS UN GRAND HOMMAGE, en lui disant : MERCI.

A  sa famille, à ses amis, à tous ceux à qui il a apporté sa contribution pour une vie digne, le CSP59 présente ses condoléances.

Le CSP59 sera représenté aux funérailles de notre ami à Lompret ce jeudi à 10h.

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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 23:17
La manifestation des sans-papiers partira ce mercredi 12 impérativement à 18H. Une marche aura lieu de la Place de la République jusqu'au Consulat d'Algérie afin de protester contre la délivrance du laisser-passer qui permet l'expulsion de Lotfi Ben Zemouri.
Lofti Ben Zemouri, un des 23 marcheurs, a été arrêté le 29 juillet alors qu'il se rendait à la manifestation des sans-papiers. Jugé au TGI de Lille puis par la Cour d'appel de Douai le samedi 1er août , il a été placé en rétention pour une durée de 15 jours.
Actuellement Il est donc au Centre de Rétention  et risque  à tous moments d' être expulsé.
Le Comité des Sans-papiers appelle tous les soutiens à venir nombreux à cette manifestion pour protester contre l'attitude du Consulat d'Algérie et l'arrestation de Lofti Ben Zemouri.

Rendez-vous à 18h Place de la République

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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 23:41

GHEMRI BOUALEM a été arrêté le jeudi 16 juillet à 15 h à Wazemmes et conduit à la Paf. Après 24heures de gare à vue, il est arrivé au Centre de Rétention Administratif de Lesquin ce vendredi 17 juillet 2009 à 16h. Il passe au Tribunal de Grande Instance rue du Peuple Belge le dimanche 19 juillet à 9h.

GHEMRI BOUALEM fait partie des vaillants Ch’tis marcheurs qui ont proposé leurs compétences et leurs savoir-faire aux sinistrés de NEUF-MESNIL victimes de la tempête du 3 août 2008, qui avait littéralement détruit 130 maisons dans cette commune. Le 8 juin 2009, GHEMRI BOUALEM, les Ch’tis marcheurs et leurs soutiens ont été reçus par Monsieur DANIEL LEFERME le Maire de Neuf-Mesnil entouré de tous les membres du conseil municipal, en mairie. Etaient également présents les sinistrés de la tornade qui ont partagé un moment de convivialité avec les marcheurs. Avant de reprendre leur marche de solidarité, les marcheurs avaient remis au CCAS de Neuf-Mesnil un chèque de 1000€ collectés en octobre 2008.  

Les marcheurs Sans-papiers ont pu se rendre compte par eux-mêmes de l’angoisse, des soucis et des difficultés que connaissent les sinistrés. Après la tornade, dont les indemnisations arrivent à compte goutte, les habitants de Neuf-Mesnil ont également été cruellement frappé par des mesures de licenciement qui ont entraîné la suppression des centaines de postes chez Renault MCA, une des plus grandes entreprises de la Sambre d’assemblage des pièces de la Kangoo, aggravant au passage le taux de chômage qui, à 30%, bat déjà les records dans la Région. La démarche des Ch’tis Sans-papiers, et donc celle de GHEMRI BOUALEM, est de ce point vue salutaire, car elle permet de rendre visible la situation extrêmement précaire des sinistrés et de dénoncer l’attitude des pouvoirs de tutelle, prompts à démanteler les acquis des travailleurs et à masquer les résultats néfastes de leur politique, vis-à-vis en l’occurrence des habitants de Neuf-Mesnil. 

Il ne s’agit nullement d’un acte de charité, mais de solidarité concrète, pour combattre, en cette période crise capitaliste, l’individualisme poussé à l’extrême, néfaste aux travailleurs, victimes de ce système injuste. Quand des sans-papiers sauvent un enfant français autiste de la noyade, quand ils deviennent champions sportifs, musiciens reconnus, porteurs de projets socioculturels de « lutte contre la délinquance » de jeunes français, ils reçoivent l’appui de leurs patrons, etc., ces sans-papiers là sont régularisés. L’Etat français demande aux sans-papiers de « prouver leur intégration » par cette approche utilitariste fondée sur la méritocratie. Quelle meilleure « preuve d’intégration » que cette action collective de solidarité à laquelle GHEMRI BOUALEM a participé, preuve s’il en est de la capacité collective à agir  pour apporter aide et solidarité à nos voisins, à nos cohabitants, à nos concitoyens.     

Les marcheurs sans-papiers, leurs soutiens, les organisations et les élus républicains qui les ont accueilli lors de leur marche de solidarité, ont cru comprendre qu’en acceptant de recevoir leur délégation, Monsieur le Préfet était sensible à leur démarche.  

Monsieur le Préfet doit appliquer le principe et droit républicain d’égalité de traitement pour GHEMRI BOUALEM qui doit être libéré et régularisé. GHEMRI BOUALEM doit bénéficier du même traitement que les ERYTREENS venus de Malte ou les travailleurs sans-papiers du boulevard du Temple.  

Le CSP59 appelle à une mobilisation de tous, citoyens, associations, partis politiques, élus et tous ceux qui ont accueilli les marcheurs à se rendre massivement au TGI, rue du Peuple Belge, Vieux Lille ce dimanche 19 juillet à 9h00. 


TOUS AU TGI RUE DU PEUPLE BELGE CE DIMANCHE 19 JUILLET A 9H00 !

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 09:48

Réponse de la CNSP à l'initiative du RESF suite à la tragédie de l'expulsion des travailleurs sans papiers isolés de la bourse du Travail de Paris. La CNSP soutient l'esprit de la réunion proposée et sait que la CSP75 y sera. La CNSP joint pour rappel à cette réponse plusieurs textes qui ont jalonné les 14 mois de présence à la Bourse du Travail de nos camarades de la CSP75 pour dire qu'une des leçons à retenir est qu'on apprenne à s'écouter au sein du mouvement démocratique dans son ensemble. Mais en attendant d'y revenir amplement, la priorité est de sortir par le haut tous ensemble, y compris avec la CGT, pour que la visibilité collective des travailleurs sans papiers isolés de la CSP75 soit préservée. La lutte continue pour la régularisation de tous les sans papiers.  

 

LA CNSP SOUTIENT L’ESPRIT DE LA PROPOSITION DU RESF :

EN SORTIR PAR LE HAUT EN REPARANT COLLECTIVEMENT LA FAUTE COMMISE CONTRE LES TRAVAILLEURS SANS PAPIERS ISOLES DE LA CSP75

 

En invitant à une réunion urgente réunion ce samedi 27 juin à 10 heures précises à l’EDMP, 8 impasse Crozatier 75012 Paris le Resf déclare : « Nous proposons donc de geler toutes les discussions sur les responsabilités de uns et des autres jusqu’à la résolution de la crise actuelle. Tout autre attitude qui aboutirait inévitablement à de nouveaux déchirements serait irresponsable et risquerait de conduire les ex-occupants de la Bourse à la catastrophe. La boussole, c’est que c'est le gouvernement qui est responsable de cette situation. Elle n'existe que parce qu'il refuse la régularisation. Que les ex-occupants de la Bourse obtiennent des papiers et tous les problèmes disparaissent. C’est ainsi, nous semble-t-il, que la question doit être posée. On demande des papiers au gouvernement. Point barre. Pour le reste, on verra après ».

La CNSP est d’accord avec l’esprit de la démarche et qu’il s’agit donc de sortir par le haut :

- en aidant les 600 travailleurs sans papiers isolés avec enfants à s’installer collectivement dans un lieu qui leur permet de maintenir leur visibilité collective et éviter que la répression étatique Française ne relaye la grave bavure antisyndicale du syndicalisme Français;

- en soutenant les revendications formulées par la CSP75 auprès de la préfecture de Paris pour lesquelles les expulsés de la Bourse du Travail attendent une réponse de l’Etat Français;

- une fois l’unité de notre mouvement rétablie par ces deux actes indispensables :

- revoir la stratégie gouvernementale et patronale sur la régularisation « critère travail » qui divise les sans papiers en « bons » et « mauvais », en « régularisables parce que présenté par un syndicat Français » et « non régularisables » parce que travailleurs sans papiers isolés alors que beaucoup des travailleurs sans papiers isolés de la CSP75 sont syndiqués à la CGT notamment;

- rappelons que le même danger existait lors des circulaires pour les « parents d’enfants scolarisés », le même débat avait éclaté par ci par là et selon les endroits il y avait aussi des oppositions entre Resf et les CSP sur le sort à réserver aux sans papiers sans enfants, mais jamais cela n’a conduit au drame auquel nous venons d’assister;

- faire ensemble le bilan des divisions qui se manifestent dans l’ensemble du mouvement, dans sa partie CSP et partenaires soutiens depuis 2005, et qui ont conduit à la tragédie de l’expulsion raciste et antisyndicale de la bourse du Travail.

La CNSP a déjà pris des initiatives, y compris en direction de militants CGT, pour œuvrer à réparer la faute raciste et antisyndicale commise à la Bourse du Travail de Paris.

La CNSP sait que les camarades de la CSP75 participeront à toute initiative allant dans le sens des priorités définies ci-dessus conformes aux intérêts des travailleurs sans papiers isolés.

La CNSP salue le courage, la détermination des travailleurs sans papiers qui dorment à terre en plein Paris, mais qui gardent la dignité d’hommes et de femmes, de pères et mères de famille qui supporteront toutes les souffrances pour vivre dans la légalité et refuser la clandestinité imposer par l’Etat Français.

La CNSP sait que cette infamie agressive raciste antisyndicale indigne de l’histoire plus que centenaire de la CGT sera réparée par les traditions démocratiques et internationalistes du monde du travail Français.

Fait à Paris le 27/06/09

 

 

[23 juin 2009] EXPULSION DES SANS PAPIERS DE LA CSP75

REFUGIES A LA BOURSE DU TRAVAIL DE PARIS

PAR DES NERVIS EN CAGOULE :

UN GRAVE DERAPAGE DE LA CGT ET DU SYNDICALISME FRANCAIS !

 

Selon les témoignages des sans papiers eux mêmes : « une centaine de nervis du service de sécurité de la CGT portant des cagoules armés de barres de fer, de bâtons, de gaz lacrymogènes ont pénétré vers 11h30 au sein de la Bourse, à un moment où la majorité des sans papiers étaient partis manifester pour leur régularisation, se sont jetés sur les présents, notamment des femmes et des enfants pour les jeter dehors ».

 Cette bavure antisyndicale du syndicalisme français se fait le lendemain de la nomination de Brice HORTEFEUX au Ministère de l’Intérieur, celui là même qui a négocié avec la CGT suite aux grèves des travailleurs sans papiers les régularisations précaires non automatiquement renouvelable sur le critère « travail », critère en dessous de la revendication adoptée au 48éme congrès de la CGT Confédérale : « la régularisation de tous les sans papiers ».

Cette coïncidence est –elle un hasard? Les soupçons « d’accords secrets » entre la CGT et l’Etat Français pour laisser sur le carreau les sans papiers isolés dans le travail dissimulé par les patrons négriers ne sont-ils pas prouvés par cet acte anti-travailleur raciste? Telles sont les interrogations qui viennent à l’esprit.

La CNSP a publié plusieurs déclarations à chaque tension entre les syndicats et les travailleurs sans papiers de la Bourse du Travail de Paris pour apaiser et proposer des solutions allant dans le sens de l’unité des travailleurs et de leurs structures représentatives (syndicats et CSP) contre les pièges patronaux et gouvernementaux.

La CNSP a proposé à plusieurs reprises par écrit ou verbalement lors de contacts avec les syndicats de la Bourse ou la CSP75 des actions unitaires pour la régularisation de nos camarades sans papiers de la Bourse du Travail de Paris.

Mais malheureusement l’irresponsabilité de la division des travailleurs, notamment de la division raciste, l’a emporté au profit de la politique raciste et xénophobe du gouvernement Français.

Quand le mouvement syndical à travers ses dirigeants, y compris au plus haut niveau, succombe au poison de l’opportunisme teinté de surcroît de racisme, cela n’annonce rien de bon pour les travailleurs dans leur ensemble quelque soit leur statut et leurs origines. On appelle ici opportunisme la conciliation avec la politique patronale du gouvernement au point de sacrifier les intérêts de tout ou partie du monde du travail. 

La classe ouvrière est multinationale dans ce pays, elle est multicolore et multi-religieuse. Les dirigeants syndicaux du mouvement ouvrier doivent mesurer que cela concerne près de 30% des travailleurs.

Une telle situation accroît la responsabilité et la nécessité d’une prise en compte encore plus grande du poison raciste pour le combattre et unir les travailleurs dans la lutte pour la satisfaction de leurs légitimes revendications.

Le désastre de l’évacuation manu militari par des nervis du syndicalisme accompagnés de la police du gouvernement Français doit être vite réparer pour rétablire la confiance et l’unité des travailleurs.

C’est pourquoi nous disons que l’impuissance du syndicalisme à lutter pour la satisfaction des revendications des travailleurs, pour que la crise soit payée par les patrons est la cause véritable de cette fuite en avant raciste contre la fraction la plus précaire du monde du travail que sont les sans papiers réfugiés à la Bourse du Travail de Paris.

Faisons tout maintenant ensemble pour réparer cette bavure anti-syndicale et empêcher que l’ensemble des travailleurs ne payent cette faute opportuniste du mouvement syndical Français.

REGULARISATION DE TOUS LES SANS PAPIERS!

Fait à Paris le 23/06/09                 

 

 

[28 février 2009] UNE DELEGATION DE LA CNSP VISITE LES SANS PAPIERS DE LA CSP75

 A LA BOURSE DU TRAVAIL DE PARIS!

 

Samedi 28 février une délégation de la CNSP s’est rendue auprès des sans papiers de la CSP75 à la Bourse du Travail de Paris. Cette visite fait suite à la lettre de la CNSP aux syndicats et à la CA de la bourse du Travail, lesquels en date du 5 février avaient publié un communiqué bien inquiétant et menaçant.

La CNSP proposait que tous les partenaires de la lutte des sans papiers se réunissent pour examiner un plan d’action unitaire en vue de créer un rapport de forces susceptibles d’obtenir les régularisations demandées par les sans papiers qui ont trouvé refuge à la Bourse.

Sans réponse la CNSP voulait par cette visite s’enquérir de l’analyse de la CSP75 de la situation et leur faire des suggestions unitaires en vue de sortir de ce face à face avec les directions syndicales pour des actions communes en direction du SEUL adversaire de TOUS  qu’est l’Etat, le gouvernement Sarkozy/Fillon/Hortefeux/Besson.

La délégation de la CNSP a écouté avec satisfaction les sans papiers et leurs délégués et avec la CNSP, nous tenons à réaffirmer que leur présence à la Bourse du Travail résulte :

- de la politique de la chasse raciste de l’Etat à l’humain étranger qui les a forcé à trouver refuge dans la Maison des travailleurs;

- du rejet discriminatoire de l’Etat de recevoir les collectifs de sans papiers pour réexaminer leurs dossiers;

de la position ségrégationniste du gouvernement qui n’accepte le réexamen que des dossiers syndicaux et patronaux;

- du sentiment que les grèves des travailleurs sans papiers sont ainsi instrumentalisés par le pouvoir Sarkozyste pour trier les « bons » et les « mauvais » sans papiers;

- du besoin de revenir TOUS ENSEMBLE  à la revendication de la REGULARISATION DES SANS PAPIERS.

La visibilité collective des sans papiers et l’unité avec les sans papiers en lutte sont une nécessité indispensable. Ne jamais accepter de sombrer dans la clandestinité, de redevenir des dossiers en Préfecture, des individus obligés de se cacher, des travailleurs clandestins qui tirent l’ensemble du monde du travail vers le bas et parfois des faits divers de délinquance dans les médias, telle est la devise des sans papiers et des CSP qui luttent. 

La CNSP réitère sa proposition du 15 février 09, les directions syndicales et la CA de la Bourse du travail doivent accepter de sortir de la posture qui consiste à rester bloqué sur la position : « vous sortez de la bourse du travail et nous travaillons avec vous ». Si les sans papiers sont venus à la Bourse du travail, c’est pour trouver refuge et dans l’espoir qu’ensemble, sans papiers, syndicats, organisations démocratiques et partis politiques, serons à même de créer le rapport de force suffisant pour amener le gouvernement à régulariser.

Ainsi entre juillet 2008 à février 2009, 750 dossiers ont été déposés en Préfecture de Paris par la CSP75 et 110 ont été examinés sur lesquels 90 ont été régularisés. Il est clair que c’est la visibilité des sans papiers qui a permis d’obtenir ces résultats.

Rappelons que la grève des sans papiers organisée par la CGT sur la même période a donné 1000 régularisations. C’est dire que plus que jamais l’unité de toutes nos forces est nécessaires pour avancer fortement vers l’objectif adopté au 48éme congrès de la régularisation de tous les sans papiers.

La crise financière et économique actuelle exige la construction du TOUS ENSEMBLE pour gagner sur les revendications des travailleurs que la crise soit payée par les fauteurs de crise que sont les patrons actionnaires du CAC40 qui annoncent des milliards de profits. Les sans papiers ne peuvent être exclus du TOUS ENSEMBLE.

C’est cela que la CNSP espère et attend du mouvement syndicale Français, c’est comme cela que nos anciens, Français, immigrés, travailleurs avec ou sans papiers, ont pu réaliser par les luttes les conquêtes sociales et démocratiques de 1936, 1945, 1968.

Fait à Paris le 28 février 09

 

 

[15 février 2009] Sur la présence des sans papiers de la CSP75 à la Bourse du Travail de Paris : Lettre de la CNSP aux syndicats CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, UNSA, Solidaires et à la COMMISSION ADMINISTRATIVE DE LA BOURSE DU TRAVAIL!

 

La CNSP a lu avec beaucoup d’inquiétude votre communiqué, en date du 5 février 09.

La CNSP ainsi que tous les travailleurs sans papiers, et nous en sommes certains la CSP75, sont conscients des problèmes objectifs de fonctionnement que cause le fait que des travailleurs sans papiers se soient réfugiés dans la Maison des Travailleurs qu’est la Bourse du Travail.

Ce qui inquiète dans ce communiqué :

- c’est cette opposition qui apparaît entre « salariés sans papiers » défendus par les syndicats et les sans papiers qui sont à la Bourse du Travail;

- c’est la présentation de cette présence de sans papiers comme ayant pour but délibéré d’empêcher l’activité syndicale;

- c’est d’opposer « les salariés de l’entreprise de câblage » et les sans papiers en les désignant comme responsables de leur « mise au chômage »;

- c’est de faire croire comme vous l’écrivez que leur présence à la Bourse du travail résulte du fait que « patronat et gouvernement sont totalement épargnés par cette action, alors que ces salariés précarisés sans papiers sont « utilisés » par les employeurs pour tirer tous les acquis sociaux vers le bas, casser le code du travail et les conventions collectives »;

- c’est donc tomber dans le piège tendu par Sarkozy/Fillon de l’exclusion des Collectifs de sans papiers, voire des associations comme interlocuteurs des Préfectures et même la division des syndicats sur le dossier de cette catégorie de travailleurs victimes de patrons négriers et fraudeurs du travail clandestin.

Votre communiqué du 5 février 09 est dangereux pour les sans papiers et pour l’ensemble des travailleurs avec ou sans papiers de ce pays, pour l’ensemble des Français et des immigrés de ce pays parce qu’il ignore totalement le fait que si des sans papiers ont été contraints de chercher asile dans la Maison des Travailleurs, la bourse du Travail, c’est forcément :

- un acte de désespoir de sans papiers qui cherchent par tous les moyens à vivre dans la légalité;

- une demande de solidarité aux autres catégories de travailleurs;

- la conséquence de la chasse à l’homme et aux travailleurs étrangers du pouvoir Sarkoziste;

- le résultat de la faiblesse collective de l’ensemble du mouvement syndical, du mouvement social que les syndicats sont chargés d’organiser, y compris les sans papiers;

- la non transparence et la non lisibilité de l’action syndicale actuelle pour la régularisation des salariés sans papiers, lesquels dépendent en partie des patrons, en partie de la « chance » d’être à plusieurs dans une boîte à lutter, de - l’arbitraire des préfectures du gouvernement, lesquels les assignent parfois à résidence par l’emploi, ce qui est totalement illégal, ségrégationniste et contraire au Code du travail, etc.

Votre communiqué du 5 février 09 est incompréhensible, car il n’offre d’autre perspective que l’affrontement de l’ultimatum que les travailleurs sans papiers rentrent à la maison et cela après la formidable grève générale du 29 janvier 09 qui permet d’envisager un TOUS ENSEMBLE POUR QUE LES PATRONS PAYENT LEUR CRISE.

Votre communiqué fait planer le CAUCHEMAR que les Syndicats Français se TROMPENT DE CIBLE TOUT COMME LES GREVISTES ANGLAIS QUI FONT GREVENT CONTRE L’EMBAUCJE DE SALARIES ETRANGERS.

La CNSP réitère sa proposition : Réunir tous les syndicats de la Bourse du Travail, la CSP75, toutes les associations partenaires de la lutte des sans papiers et la CNSP pour examiner un plan d’action commune pour créer le rapport de forces nécessaires à la régularisation des sans papiers de la bourse du Travail. 

C’est possible, il faut de la volonté et de l’engagement avant que vous ne soyez amenés à poser un acte grave et irresponsable que nous payerons tous tôt ou tard. Nous restons confiants dans le sens des responsabilités du syndicalisme Français.

Fait à Paris le 15 février 09             

 

 

[17 septembre 2008] LES SALES DESSOUS DE CARTES DE LA LOI SARKOZY SUR L’IMMIGRATION : L’apartheid en matière d’embauche et de contrat de travail !

 

Lettre Ouverte aux syndicats : CGT, CFDT, FO, FSU, SUD, UNSA, CGC, CFTC, CNT, des Avocats, de la Magistrature, etc.

« Afin de me permettre de poursuivre l’instruction de votre dossier de demande de titre de séjour, je vous serai obligé de bien vouloir me transmettre par retour de courrier : Le contrat de travail (en 3 exemplaires) que je vous envoie par courrier afin de l’établir par une entreprise qui se trouve dans le Nord uniquement, ainsi que l’engagement du versement de la redevance auprès de l’Anaem. Je prends soin de vous préciser que la durée de ce contrat, pour être validé par la Direction Départementale du Travail et de l’Emploi, ne peut être inférieur à 1 an ». Voilà ce qu’écrit maintenant la Préfecture du Nord à des sans papiers régularisés avec un récépissé les autorisant à travailler en attendant la fabrication de leur carte d’un an.

Ainsi l’Etat annonce que M ou Mme X est régularisé, lui remet un récépissé autorisé à travailler en attendant l’établissement de la carte d’un an, puis 3 ou 6 mois après, au moment du renouvellement du récépissé, la personne reçoit ce courrier discriminatoire qui l’assigne à résidence dans le Nord sur le critère de l’emploi et lui impose un CDD d’un an conditions du renouvellement.

Sarkozy/Hortefeux ont été obligés par les grèves et occupations des sans papiers CGT des entreprises de la restauration  à concéder la dite « régularisation sur le critère travail ». Ce courrier prouve que tout de suite le gouvernement dévoie  celle-ci en enchaînant le travailleur sans papiers à « son » patron en piétinant le Code du Travail.

La République française, version Sarko/Hortefeux, organise un nouveau statut administratif légal du travailleur sans papiers décidé « uniquement » par le patron d’une entreprise de la Préfecture considérée et par un CDD d’un an.

Tels sont les nouveaux principes et valeurs de la Démocratie Libérale française. Sarko/Hortefeux n’ont en fait rien inventé, ils ne font que dépoussiérer les recettes de l’apartheid qui a régné en Afrique du Sud.

Remplacer « l’immigration familiale » par «l’immigration de travail », tel est le contenu ségrégationniste de « l’immigration choisie ». L’intention cachée est d’en finir avec la carte de séjour vie privée et familiale, donc avec la carte de résident de 10 ans en lui substituant des titres de séjour précaires allant de 3 mois, 6 mois, 1 an, 3 ans non automatiquement renouvelables. 

Cette grave atteinte raciste au droit au regroupement familial prolonge la mise en place hypocrite et dangereuse d’un « Ministère de l’identité nationale» communautariste et donc raciste, qui désigne sans le dire les noirs, les africains, les maghrébins, les musulmans comme « la menace et l’ennemi intérieur » à la France (sic !). En réalité Sarko/Hortefeux sont un vrai danger pour le vivre ensemble dans l’égalité des droits.

Cette dérive racialiste se traduit aussi par l’imposition par le pouvoir d’une « période d’essai » de 4 ans environ pour obtenir la nationalité française par mariage et de plus de 2 ans pour obtenir un titre de séjour de résident. Elle est aussi à l’origine de la fin annoncée et pratiquée du Droit d’asile en France, et dans l’UE.

C’est ainsi qu’il devient possible dans la France d’aujourd’hui par exemple qu’un étranger résident retraité qui a obtenu le regroupement familial, mais qui malheureusement décède pendant que son épouse et ses enfants attendaient l’établissement de leurs titres de séjour de 10 ans; Madame et ses enfants se voient ensuite opposés par la Préfecture un refus de séjour, un mois et demi après le décès du papa retraité, pour, tenez vous bien, « absence de vie commune ». Ce genre de situations ubuesques et scandaleuses se multiplient et deviennent la marque déposée de l’ère raciste Sarko/Hortefeux. L’offensive du racisme d’Etat est tout azimut, il faut faire face.

La CSNP appelle tous les partenaires syndicaux, associatifs, les forces politiques de progrès et les citoyens en France:

à dénoncer l’actuelle transformation raciste de la République française;

à exiger l’abrogation de toutes les dispositions et pratiques d’Etat qui discriminent les travailleurs sans papiers régularisés sur la base du « critère travail « , notamment la dépendance du sort administratif de l’étranger aux intérêts du patronat;

à demander le respect du Droit d’asile ratifier par la France, le respect du statut vie privée et familiale et du droit à la carte de résident de 10 ans;

La CNSP appelle l’opinion publique, les citoyens et les gouvernements des pays d’émigration :

à exiger le respect des droits et de la dignité des étrangers, notamment de leurs compatriotes expatriés  en France.

La CNSP se souvient et rend encore une fois un hommage solennel aux militants décédés qui ont été des symboles du combat qui continue pour la régularisation de tous les sans papiers : Romain BINAZON, Professeur Léon SCHWARTZENBERG, l’Amiral SANGHINETTI, Jean Marc LAVIGNE, le chanteur populaire Denis CACHEUX, etc.

Fait à Paris le 17 septembre 08

 

 

[20 Janvier 2009] Aux Camarades du Bureau confédéral CGT,
A la Camarade Francine Blanche,


La CNSP a reçu cette invitation qui ne lui initialement destinée. La CNSP et les CSP59 sont victimes d'un ostracisme discriminatoire de l'Etat Français, lequel a donné consigne aux Préfectures d'exclure les CSP comme interlocuteurs auto-defenseurs des sans papiers. Comme l'ensemble des partenaires syndicaux et associatifs le savent, la CNSP et les CSP vivent et luttent, malgré la répression dure que les sans papiers subissent, depuis 1996 jusque de nos jours.
La CNSP a demandé par lettre ouverte aux partenaires syndicaux que le réexamen sur la base du critère travail obtenu par la formidable mobilisation des sans papiers dans des secteurs comme la restauration notamment et l'assumation de leur responsabilité d'organisation syndicale de tous les travailleurs avec ou sans papiers notamment la CGT, que donc ce réexamen ne soit laissé à l'initiative des patrons, soit ouvert à tous (les syndicats, les associations et les CSP), que les témoignages de salariés réguliers, les promesses d'embauche, etc soient pris en compte et que la régularisation critère travail soit automatiquement renouvelable indépendamment du fait que l'embauche continue d'exister ou pas, etc.
La CNSP est étonnée que l'ensemble des associations soient conviées par la CGT à une réunion pour faire le point à l'exclusion de la CNSP et des CSP, notamment Parisiens et d'Ile de France.
Espérant que ce n'est qu'un oubli malencontreux, la CNSP demande au bureau confédéral d'inviter la CNSP et les CSP Parisiens et d'ïle de France.
Ci-joint la lettre d'invitation de la CGT et la liste des invités.
Fait le 20/01/09  

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 09:37

Le 23 juin 2009 le camarade et ami des sans-papiers nous a quitté brutalement laissant une tristesse énorme dans le cœur de tous les sans-papiers. Son parcours et son activité militante se confond avec les luttes de l’immigration de ces quatre dernières décennies. Il n’est pas possible de résumer une vie militante aussi intense et aussi constante. Rappelons seulement quelques unes des étapes dont la CNSP se sent héritière :

Participation à la fondation des Comités Palestine puis du Mouvement des Travailleurs Arabes et du Comité de Défense de la vie et des droits des travailleurs immigrés,

Grève de la faim avec son épouse en février 1972 pour s’opposer à la mesure d’expulsion les concernant, Cette grève est une des premières organisées par des immigrés depuis la guerre d’Algérie,

Participation active dans l’organisation et le soutien aux grèves de la faim des années 1972-1973 alors qu’il est titulaire pendant de nombreux mois d’un titre de séjour provisoire,

Participation en 1973 à l’appel à la grève générale des travailleurs immigrés de la région parisienne contre les agressions et crimes racistes du midi de la France,

Participation active au comité de soutien au mouvement de grève des foyers Sonacotra,

Il est un des fondateurs des journaux de l’immigration : Sans Frontière (1979-1986) puis Baraka,

Pionnier du combat pour les radios libres : Radio Soleil créée en 1981,

Il est un des fondateurs de l’association Générique en 1987 qui œuvre pour le recueil et la sauvegarde des archives de l’immigration et de ses luttes,

Responsable de la Commission immigrée de la LDH,

Animateur inlassable de la campagne « Votation citoyenne » pour le droit de vote aux résidents étrangers,

Enfin présence régulière auprès des sans papiers en lutte depuis 1996 etc.

Pour nous sans-papiers nous perdons un militant de tous nos combats. Nous gardons encore en mémoire son indignation lors de l’évacuation par la police de l’église Saint Bernard le 23 août 1996. Le seul hommage que nous pouvons lui rendre en ce moment de tristesse est de continuer son combat.

A sa famille, la CNSP présente ses condoléances les plus attristées.

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