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Blog du Comité
des sans papiers 59

Manifestation 
tous les mercredi
Place de la République 
à Lille, 18 heures 30


Régularisation
de tous les Sans Papiers!

42 rue Bernos
59800 Lille-Fives
csp59@wanadoo.fr

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Pour commander
"La république à l'école
des Sans Papiers"...
adressez vos chèques
à IDM, 42 rue Bernos
Lille-Fives
(24 euros)















Présentation

Liens

24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 21:20

Du lundi 1 juin au samedi 13 juin de Neuf-Mesnil à Lille


Lettre du CSP59 aux Associations, Syndicats, Organisations Politiques, Militants, Elus et Citoyens:

 

Camarades, Cher(e)s ami(e)s,

 

Vous aviez pour nombre d’entre vous accueilli la marche des Ch’tis sans papiers du CSP59 du 19 avril au 10 mai 2008. Celle ci a permis d’obtenir quelques régularisations dont le Médiateur de la République nous a fait part dans un courrier récent.

En décembre 2008 les sans papiers avaient organisé une soirée repas de solidarité avec les sinistrés victimes de la tornade qui a causé de gros dégâts dans le sud de notre département du nord. Celle ci a permis de collecter 1000 euros pour nos sinistrés.

Le 1er juin les sans papiers du CSP59 remettront au CCAS de Neuf Mesnil les 1000 euros et déclencheront une nouvelle marche du sud de notre département à Lille.

Les étapes prévues pour l’instant sont les suivantes.

Par la présente le CSP59 demande aux associations, aux syndicats, organisations politiques, militants, élus et citoyens des étapes mentionnées ci-dessous de nous faire part de leur disponibilité et engagement à accueillir les marcheurs en nous précisant la logistique mobilisée à cet effet.

Considérant les délais courts, nous nous en excusons d’avance, recevez notre conviction que l’importance et la valeur humaine, sociale et citoyenne de la nouvelle marche motivera notre mobilisation commune pour faire de cette action un franc succès.

Pour l’arrivée de la marche à Lille, il est demandé à tous d’appuyer la demande commune du CSP59, du Mrap, de la LDH d’une audience pour la remise de plus de 10.000 signatures de pétitions pour la régularisation des marcheurs.


Mercredi 10 juin

Départ Courrières ou Oignies pour une arrivée à Lens (7/8km)

Jeudi 11 juin

Départ Lens pour une arrivée à Carvin (12km)

Vendredi 12 juin

Départ Carvin pour une arrivée à Seclin (10km)

Samedi 13 juin

Départ Seclin passage au CRA de Lesquin et arrivée à Lille (17km)

 

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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 18:48

Vendredi 8 mai, Porte des Postes (Lille) à 10 heures...

Hommage aux « tirailleurs » sans papiers morts pour libérer la France de la collaboration pétainiste et de l’occupant nazi ! Soyons nombreux !


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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 17:40

Déclaration de la Coordination Nationale des Sans Papiers pour le Premier Mai

Majoritairement des Afghans chassés par la guerre de l’OTAN Afghanistan, parfois des pêcheurs Somaliens chassés par les bateaux de pêche de l’UE ou encore des Irakiens chassés par l’occupation coloniale de leur pays, etc., ils se retrouvent par centaines, par milliers dans le Pas-de-Calais cherchant à passer en Angleterre où ils ont de la famille et dont ils parlent la langue.

Les Associations militantes et humanitaires apportent leur solidarité en distribuant nourriture, habits, couverture, etc.

C’est cela qui est devenu insupportable aux SARKOZY/HORTEFEUX/BESSON qui ont dans un premier temps mis fin à Sangatte pour invisibiliser les réfugiés en les dispersant dans la « jungle ». BESSON ET LA POLICE REPRIMENT LES REFUGIES VICTIMES DES GUERRES DE L’OTAN !

SARKOZY/HORTEFEUX/BESSON font la politique des chiffres et quotas d’expulsion pour invisibiliser les sans papiers, c’est à dire les forcer à la clandestinité pour offrir à leurs amis les patrons voyous qui fraudent le fisc une main d’œuvre esclave.

SARKOZY/HORTEFEUX/BESSON gaspillent l’argent du contribuable, y compris sans papiers qui payent les impôts directs et indirects, en fixant dans la loi de finance 2009 les objectifs : 28.000 expulsions de sans papiers et 5.500 mises en examen « d’aidants ».

SARKOZY/HORTEFEUX/BESSON, pour faire diversion, reparlent « de lutte contre l’insécurité » au lieu de s’attaquer à l’insécurité du chômage massif provoqué par la crise économique créée par leurs amis les patrons du CAC40.

SARKOZY/HORTEFEUX/BESSON n’ont d’autres solutions à la crise que de reprendre les discours Lepénistes qui font des sans papiers, des réfugiés, de l’immigration les bouc-émissaires des désastres sociaux de la crise et de la délinquance générée par la misère et la pauvreté.

Voilà pourquoi à 2 jours de la visite du Ministre BESSON la police est passée à l’attaque pour rafler les réfugiés le temps d’un « nettoyage ethnique de la jungle ».

Voilà pourquoi SARKOZY/HORTEFEUX/BESSON excluent les collectifs de sans papiers, donc les sans papiers auto-organisés, comme interlocuteurs du Ministère et des Préfectures.

Voilà pourquoi SARKOZY/HORTEFEUX/BESSON ont expulsé, en partie, la CIMADE des centres de rétention avec le projet que les pratiques d’internement et de déportation parfois soient cachées.

Voilà pourquoi SARKOZY/HORTEFEUX/BESSON tentent de créer le délit de solidarité et se fâchent contre le film « Welcome ».

SARKOZY/HORTEFEUX/BESSON incarnent le racisme d’état français de plus en plus dénoncé par les organisations internationales des droits de l’homme.

Contre SARKOZY/HORTEFEUX/BESSON, les sans papiers auto-organisés dans les CSP, leurs partenaires associatifs et syndicaux et l’ensemble du mouvement démocratique doivent agir ensemble pour la régularisation de tous les sans papiers et pour des lois progressistes et humaines d’immigration.

Contre SARKOZY/HORTEFEUX/BESSON et leur politique xénophobe et antisociale, il n’y a qu’une solution pour éviter le piège de la division raciste des travailleurs : le tous ensemble de tous les travailleurs avec et sans papiers pour que leurs amis les patrons du CAC40, du Medef, qui font des milliards de profits, payent la crise.

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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 17:35

Le CSP59 prend acte du communiqué officiel de RUSF-Lille en date du 16 avril 09 qui dit : « Nous, le RUSF, réaffirmons que la liste mail du RUSF est ouverte à l'envoi de mails pour ceux qui y sont inscrits. La proposition de communiqué relative à l'évacuation de la MDE contenait les termes : "les leaders (Roland Diagne, Armand...) selon nos sources demandent régulièrement argent et rapports sexuels en échange de papiers" diffamatoires. Nous récusons le contenu et la forme de cet envoi calomnieux ».

Le CSP59 est totalement solidaire de la plainte décidée par Armand de la Commission Juridique, autre victime de la diffamation, qui rappelons-le a été mis en garde à vue par la police sans mise en examen le 17 décembre 2007 et le 30 janvier 2008,  mot pour mot, avec le même contenu diffamatoire que l’envoi calomnieux à partir de la liste mail du RUSF.

Le CSP59 constate qu’il y a plus d’un an qu’Armand de la Commission Juridique du CSP59 a été mis par deux fois en garde à vue, que des dizaines de personnes (sans papiers, ex-sans papiers, militants) ont été interrogées et que depuis plus rien. Rappelons que le CSP59 déclarait dès le départ qu’il y avait là une volonté de salir après l’échec des tentatives multiformes de liquidation de la lutte des sans papiers du département du Nord.

Le CSP59 Note que les sans papiers présents à la réunion avec le RUSF-Lille ont demandé que celui-ci fasse des excuses publiques aux sans-papiers et aux militants diffamés et agisse dorénavant avec responsabilité.

Le CSP59 Considère que ce nouvel épisode de la lutte pour la régularisation pose la nécessité d’une réflexion contextualisée sur la question des rapports sans-papiers en lutte et soutiens et sur le rôle de la rumeur comme moyen de déstabilisation des luttes sociales. N’est ce pas Talleyrand, puis Goebbels qui disaient : « Mentez, mentez, il y aura toujours quelque chose qui en restera » ?!

Le CSP59 remercie les nombreuses et diverses manifestations individuelles et d’organisations de sympathie et de solidarité reçues à l’occasion de cette agression diffamatoire irresponsable contre le CSP59.

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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 21:03

En France, dans le pays berceau historique des droits de l’homme sous le règne de Sarkozy/Fillon/Hortefeux/Besson la solidarité humaine est devenue un délit passable d’une condamnation par les tribunaux.

L’opinion publique a pu suivre avec stupeur les mises en garde à vue de Armand Watschock du CSP59, de Lenoir de Salam, de Monique Pouille de Terre d’Errance, etc.

Mettre des compétences militantes au service des sans papiers, apporter de la nourriture ou ré-alimenter les portables de réfugiés peuvent être détournés pour être amalgamer au «trafic de filière ou passeurs».

Contre de telles politiques répressives honteuses qui criminalisent la solidarité, A Lille, le CSP59 appelle au rassemblement unitaire devant le Palais de Justice de Lille,  le 8 avril 2009 à 10 heures. Avec l’Association Emmaüs, la Cimade, la LDH, le MRAP, le Secours Catholique, le Syndicat des Avocats de France, et les syndicats.

Quand la solidarité devient un délit, on est aux portes de la barbarie, de l’inhumanisation de la société.

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16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 22:29

Notre camarade et ami Jacques Leclerc, secrétaire général de l’UL-CGT de Douai est décédé…


La marche de Lille à Paris des sans papiers du 19 avril au 10 mai 2008 arrive à Douai accueilli par l’UL CGT de Douai notamment.

Jacques, secrétaire Général de l’UL CGT de Douai, exprime sa joie de recevoir dans sa ville de « tradition ouvrière nos frères de classe les marcheurs travailleurs sans papiers ».

Jacques déclare « scandaleux les traitements inhumains faits aux sans papiers lors de la grève de la faim en 2007 par le Préfet CANEPA ».

Jacques « salue au nom de la CGT, syndicat de classe et de masse, syndicat de tous les travailleurs, les leçons de courage, de lutte que donnent nos frères sans papiers ».

Les propos tenus alors par notre cher camarade et ami résonnent encore dans nos têtes et nos cœurs.

Jacques, nous continuons la lutte, Jacques la crise cardiaque a arrêté ton infatigable engagement, mais elle ne peut jeter dans l’oubli ton engagement pour ta classe, la classe ouvrière, pour les travailleurs.

Nous souhaitons que ta mémoire féconde d’autres et de nombreux ‘Jacques’ dirigeants au service des travailleurs et du peuple comme tu l’as été dans cette brève vie. Merci pour ton exemple.

Le Bureau du CSP59

PS: Nous avons appris qu'une cérémonie pour Jacques LECLERC est prévue en Mairie de Douai le vendredi 20 mars à partir de 10h.  

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15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 18:03
En vente auprès des Sans Papiers et soutiens tous les mercredi 18 heures 30 Place de la République à Lille...

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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 19:57

Trajectoire et devenir des anciens Sans Papiers » Edition L’Harmattan - Préface d’E. Terray


Prix : 20 euros  +  frais d’envoi : 4 euros = total : 2 4 euros

Pour commander l’étude, adressez vos chèques à IDM (Immigration et Droits des Migrants), 42 rue Bernos, 59.800, Lille-Fives

 

Il faut féliciter Saïd BOUAMAMA et l’équipe de chercheurs et de chercheuses qui ont travaillé avec lui de la belle enquête qu’ils ont réalisée sur Le devenir des anciens sans-papiers. Il faut de même remercier le Collectif des Sans-Papiers 59 et les associations IDM et Collectif Afrique d’avoir publié cette enquête : elle introduit la lumière du savoir vérifié dans un domaine tout envahi jusqu’à présent par les préjugés, les idées fausses, les fantasmes et les contre-vérités délibérées.

Sur un total de quelque huit mille personnes qui ont à ce jour obtenu leur régularisation par l’intermédiaire du CSP 59, les enquêteurs ont constitué selon les règles de l’art un échantillon de 209 personnes (149 hommes et 60 femmes). Ces personnes ont répondu à de multiples questions concernant leur origine, les raisons de leur migration, les circonstances de leur arrivée en France, les conditions de vie qu’elles ont connues au temps où elles n’avaient pas de papiers, et leur situation économique et sociale après leur régularisation. Leurs réponses forment ensemble  un document du plus haut intérêt : même s’il n’est sans doute pas totalement représentatif de la population considérée à l’échelle nationale – les sans-papiers interrogés sont principalement Algériens, Guinéens, Marocains, Camerounais, Congolais et Sénégalais ; on notera l’absence des Européens de l’Est et des Turcs, et la très faible représentation des Asiatiques – ce document nous apporte un éclairage précieux sur les deux « groupes » - Maghrébins et Africains – qui constituent le gros de l’immigration en France. Plutôt que de résumer un texte très riche et très complexe, j’aimerais présenter rapidement les enseignements que, pour ma part, j’en ai tirés.

Enseignements de méthode tout d’abord. On se rappelle que dans La Misère du Monde, Pierre Bourdieu avait dénoncé le mythe du chercheur « neutre », « objectif », « impartial », sachant « garder ses distances » vis-à-vis des populations étudiées ; et il avait souligné que, si le chercheur veut obtenir de ses interlocuteurs autre chose que des stéréotypes et des idées reçues, alors il doit, non seulement établir avec eux un rapport d’amitié et de confiance, mais leur témoigner sa sympathie, montrer qu’il partage leurs soucis, leurs angoisses, leurs souffrances et leurs espoirs : il s’agit là d’une condition nécessaire pour recueillir une « parole vraie ». Saïd BOUAMAMA et ses collaborateurs confirment pleinement le bien-fondé de cette recommandation : non seulement il n’y a pas d’opposition entre la participation militante des chercheurs et la qualité scientifique de la recherche, mais la première apparaît bien comme l’instrument privilégié de la seconde. En d’autres termes, c’est parce que les chercheurs se sont engagés avec les sans-papiers qu’ils ont pu accéder à leur univers et à leur vérité.

En second lieu, l’enquête nous permet de mettre à mal quelques idées aussi fausses que reçues. Et tout d’abord le tristement célèbre cliché  sur « la misère du monde » qui s’apprêterait à déferler chez nous : or il apparaît que la quasi-totalité des personnes interrogées sont d’origine urbaine ; que 47% d’entre elles possèdent un diplôme égal ou supérieur au baccalauréat ; que de par les professions très diverses qui étaient les leurs avant leur départ, elles appartiennent pour la plupart à la classe moyenne ; qu’enfin beaucoup d’entre elles maîtrisent la langue française avant même d’arriver en France. On est donc bien loin du « raz-de-marée » des pauvres : en réalité, comme le dit fort bien le rapport, les pauvres meurent ou survivent chez eux, car ils ne disposent pas des ressources matérielles et culturelles requises pour partir.

Autre cliché : celui d’un recours massif aux mariages blancs, et celui d’une procréation instrumentalisée d’enfants français, à seule fin d’obtenir un titre de séjour. En réalité, l’échantillon ne compte que 43% de personnes mariées ; et 60% d’entre elles étaient mariées avant d’émigrer ; seules 13% ont un conjoint français. D’autre part, seules 20% des personnes interrogées ont des enfants français.

Dernier cliché : celui d’un rôle capital des passeurs et des filières dans l’immigration dite irrégulière. En fait, 69% des personnes interrogées sont entrées de façon tout à fait régulière sur le territoire français, avec un visa de court séjour. Et lorsqu’on reconstitue les parcours accomplis par les sans-papiers, on constate que la quasi-totalité d’entre eux sont parvenus en France individuellement, en affrontant seuls les épreuves du voyage.

Un troisième apport majeur de l’enquête est la mise en évidence d’une nouvelle immigration. On se rappelle que, dans La double absence, Abdelmalek SAYAD avait distingué deux vagues d’immigration différentes et successives : la première était organisée par la communauté ; elle était faite de gens qui partaient sans leur famille – c’est pourquoi les sociétés d’accueil les désignaient comme « célibataires » - qui envoyaient « au pays » l’essentiel de l’argent gagné, et qui revenaient chez eux au bout de quelques années ; la seconde était au contraire formée par des gens qui désiraient échapper à l’emprise de leur communauté, qui partaient en couple ou en famille, qui envisageaient une installation de longue durée, et qui, à cette fin, conservaient par devers eux leurs gains. Ces deux émigrations existent toujours, mais une troisième catégorie vient désormais s’ajouter à elles : à la différence de leurs devanciers, les membres de cette catégorie appartiennent, on l’a vue, à la classe moyenne ; ce sont de « vrais célibataires » ; enfin ils n’ont ni famille ni relations pour les attirer sur le territoire français ; ils font preuve d’une très grande capacité de mobilité et d’adaptation ; enfin ils n’ont aucun projet de retour.

Que représente et que signifie cette troisième catégorie ? Elle incarne la forme que prend la migration à l’époque de la mondialisation, sous un double rapport : en premier lieu, le départ des intéressés est l’effet direct ou indirect des processus de désagrégation économique et sociale provoqués dans leur pays natal par la mondialisation ; en second lieu, leur mobilité et leur aptitude à l’adaptation montrent qu’ils assument pleinement les exigences d’un temps et d’un monde où désormais tout circule…

Un quatrième enseignement concerne la vie passée et présente des sans-papiers. Avant d’être régularisés, les sans-papiers connaissent d’abord la peur, quotidienne et lancinante : comme le dit très bien l’un des « interviewés », le sans-papiers est « comme un animal qui a peur du piège » (P.119). Il souffre par ailleurs de « désaffiliation », au sens donné à ce terme par Robert CASTEL : il est séparé de sa famille : quand bien même il communique de temps à autre avec elle, il lui cache sa véritable situation, afin de ne pas l’inquiéter. Enfin, la précarité de sa condition lui interdit de se projeter dans l’avenir, et il est contraint de vivre au jour le jour, avec tout ce que cela implique d’incertitudes et d’angoisses. Dans cette perspective, le Collectif de sans-papiers apparaît, non seulement comme l’instrument d’une éventuelle régularisation, mais comme la voie retrouvée d’une appartenance sociale et d’une solidarité agissante : le Collectif, c’est la fraternité renouée, c’est la dignité reconquise, quelle que soit l’issue finale de la lutte.

Enfin, l’enquête souligne très justement les vices de la régularisation telle que la pratique actuellement l’administration. On le sait, elle consiste en l’attribution d’une « carte de séjour temporaire » d’une durée d’un an, renouvelable selon le bon plaisir des préfectures, et qui peut effectivement être renouvelée plusieurs années avant l’octroi d’une carte de résident. Il est en effet évident qu’une telle carte enferme ceux qui en « bénéficient » dans la précarité la plus totale ; elle leur interdit de signer des baux de trois ans, d’obtenir un CDI, de se voir accorder un prêt, d’accéder à une formation ; plus généralement, elle freine considérablement l’accès aux droits qui sont la conséquence normale de la régularisation. Après une première période d’euphorie, le sans-papiers régularisé se retrouve bientôt confronté au provisoire, à l’impossibilité de monter un projet. Il se croyait libéré et il constate qu’il reste, à peine moins qu’avant, un individu de seconde zone.

On voudrait que Le devenir des anciens sans-papiers soit lu par un très large public : par les militants et par les chercheurs, bien entendu, mais aussi par tous ceux de nos concitoyen(ne)s qui veulent se faire une idée exacte des réalités de la migration. Il faudrait aussi qu’il soit lu par les détenteurs de fonctions administrative et par les responsables politiques – du moins par ceux – il en existe sûrement – qui ont conservé assez d’indépendance d’esprit pour se soucier de la vérité. Car cette enquête montre très bien, en creux, ce que pourrait être une politique de l’immigration respectueuse aussi bien des faits que des droits fondamentaux de toute personne humaine, migrants compris.

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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 18:44

SALLE COURMONT, SAMEDI 21 MARS à 14 heures

2 RUE COURMONT, MAIRIE DE QUARTIER LILLE MOULINS, 59 000 LILLE (METRO PORTE D'ARRAS)

 

Initiative organisée par la LDH, le MRAP, la CIMADE, le SECOURS CATHOLIQUE et le CSP59

 

Bilan de la CODRESE (rencontres mensuelles en préfectures)!

Carte de 10 ans : où en est-on?

Les Lois et la politique de l’immigration: valeurs républicaines et conquêtes sociales menacée!


Soyons nombreux : sans papiers et soutiens!

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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 22:56

Hadj Mohand El hadi, étudiant inscrit en licence math à l'université de Lille 1, atteint d'une hépatite B, est sur le point d'être expulsé.

La PAF a tenté de l'expulser aujourd'hui à 15h30 à l'aéroport de Lesquin malgré son état de santé très critique.

Le conseil d'administration de Lille 1 a voté une motion pour intervention du président de l'université auprès du préfet pour annuler cette expulsion. 

Actuellement retenu au centre de rétention de Lesquin, son état de santé nécessite une hospitalisation urgente.

Arrivé en France en 2005 avec un visa étudiant, il a eu deux titres de séjour étudiants.

Faute de domiciliation il n'a pas pu le renouveler cette année.

Il a toujours eu un comportement exemplaire. D'ailleurs il a pris connaissance de sa maladie lors d'un don de sang.

Expulser Elhadi, c'est mettre sa vie en danger, et cela compromettra ses études et son avenir.

Nous étudiants, convaincus de la justesse de cette mobilisation, demandons à toutes et à tous de soutenir El hadi.

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